Barbara Trachte : “Toujours pas de gratuité pour les élèves de maternelle : c’est très dommage”
Barbara Trachte, députée bruxelloise et cheffe de groupe Ecolo au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce jeudi sur BX1.
Elle est notamment revenue sur la décision du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de postposer, un an plus tard, la gratuité pour la scolarité des enfants en maternelle. « C’est une décision que je ne m’explique pas. Je trouve cela très dommage », explique Barbara Trachte. « 40 % des enfants vivent à Bruxelles sous le seuil de pauvreté et l’UNICEF a récemment pointé le traitement des droits des enfants les plus précarisés en Belgique », justifie la députée. Elle revient également sur le travail difficile des directeurs d’école et sur leur opposition au pacte d’excellence : « Les directeurs d’école croulent sous de nombreuses charges. Et elles l’écartent de sa mission première, de gérer le projet pédagogique d’une école. Une grosse réforme arrive et ils voient le pacte d’excellence comme un boulet. […] Il faut les écouter. Cela fait quatre ans que je dis qu’il faut écouter les acteurs de l’école ».
“Il faut une séparation effective des pouvoirs”
Barbara Trachte confirme également être pour une scission entre le pouvoir régulateur et le pouvoir organisateur, mais à une condition. « Cette scission est une de nos revendications depuis longtemps. C’est une question de conflit d’intérêts et aussi d’amélioration de notre enseignement. Mais il faut qu’il y a une séparation effective des pouvoirs, or elle ne l’est pas selon la proposition du gouvernement », confie la députée régionale. Elle est ensuite revenue sur la tenue des nombreux examens dans le primaire et le secondaire : « Avoir un thermomètre des compétences de nos élèves, c’est important mais aujourd’hui, il y en a trop. Dans les écoles, on prépare trop aux examens au lieu d’apprendre à nos enfants ».
Conseillère communale à Schaerbeek, Barbara Trachte a enfin évoqué le cas du parking de la place Lehon, projet finalement abandonné. « Je ne suis pas vraiment favorable à la création de parkings souterrains, mais je souhaite aussi moins de voitures sur la place publique, ce qu’aurait pu solutionner ces parkings. On va devoir se remettre autour de la table, avec les riverains, avec la commune pour trouver des solutions qui conviendront à tout le monde », confie-t-elle.
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