Saint-Gilles : la piscine Victor Boin va fermer ses portes pour rénovation
Inaugurée en 1905, la piscine Victor Boin de Saint-Gilles doit subir des travaux conséquents à partir du 1er juillet 2023. En cause principalement, des problèmes d’étanchéité du bassin. Il doit être refait, tout en respectant la richesse patrimoniale qu’il représente.
En 2017 déjà, des travaux sur la berge de la piscine avaient contraint à sa fermeture. Il aura fallu presque autant d’années à la commune pour acquérir le permis d’urbanisme et surtout le budget – près de 14 millions d’euros – pour envisager la suite des travaux devenus inévitables.
Il y a ce qui est visible en surface : l’absence de bains de pieds pour une meilleure hygiène avant d’entrer dans la zone de baignade ou encore le manque d’un vestiaire collectif pour les écoles et les collectivités. Et puis il y a tout ce que le public ne voit pas en sous-sols. Avec le temps, les parois de la piscine ont perdu en perméabilité. Conséquences ? Des fuites continues du bassin vers les installations en dessous qui souffrent de corrosion. “Le bassin sera refait à l’identique avec du carrelage, en respectant sa structure actuelle et l’aspect qui est celui qu’on lui connait. On aurait pu mettre une cuve en inox, qui est sans doute plus fonctionnelle, mais qui n’aurait pas respecté le caractère patrimonial du bain saint-gillois“, explique Jean Spinette, le bourgmestre de Saint-Gilles.
À l’extérieur, la façade fissurée menace la structure générale, elle est actuellement soutenue par des étançons. Un travail d’isolation générale est à mener tout comme l’installation de panneaux solaires afin de renforcer le rendement énergétique de la piscine. Le budget repose en partie sur les fonds propres de la commune de Saint-Gilles qui a également dû faire un emprunt, avec l’aide de la Région.
La question qui se pose est évidemment de savoir où vont aller les adeptes de la piscine communale saint-gilloise. Les autorités communales assurent être en discussion afin de trouver de la place pour les groupes scolaires et les clubs aquatiques dans les autres piscines bruxelloises… elles-mêmes déjà surpeuplées ou en travaux.
■ Un reportage de Marine Guiet, Charles Carpreau et Timothée Sempels