Charles Picqué sur la prison de Saint-Gilles : “Je n’ai aucune garantie”
La prison de Saint-Gilles va être prolongée pour 3 ans avec la moitié de sa capacité actuelle, soit 200 détenus. Invité sur le plateau de +d’Actu, Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles (PS), dit n’avoir aucune garantie sur sa fermeture dans ce délai.
“Depuis le début, un certain nombre de magistrats et avocats parlent de l’intérêt d’avoir une prison à côté du palais de Justice. La surpopulation risque d’augmenter pour l’ensemble des prisons malgré les projets de nouvelles prisons ou de rénovations.” C’est ce que déclare Charles Picqué qui ajoute qu’il y a toute une série de besoins qui nécessitent l’ouverture de la prison pendant encore 3 ans. Néanmoins, il dit ne pas avoir la garantie que ce délai ne sera pas prolongé.
Rudi Vervoort, président de la Région bruxelloise (PS), souhaite fermer les prisons de Saint-Gilles et Forest une fois que celle de Haren sera ouverte à la rentrée prochaine. Il demande une garantie sur le long terme.
►Quel avenir pour les prisons de Saint-Gilles et de Forest ?
Le fédéral, quant à lui, a fait une annonce disant que l’État n’allait pas se séparer tout de suite de Saint-Gilles, dont il est propriétaire. Pour Charles Picqué, il faut clarifier les choses en ce qui concerne le régional et le fédéral. “Ce n’est même pas un dialogue de sourds, c’est un manque de dialogue entre le fédéral et le régional. Je pense que le fédéral n’a pas non plus été très clair sur ses intentions. Le régional doit aussi être réellement clair sur les affectations que la Région souhaite pour ce site. C’est une zone qui pourrait servir pour des équipements publics (école, crèche) ou logements.” Cette idée était déjà dans l’étude commandée en 2013 par le bourgmestre. “Dans l’accord majorité de Saint-Gilles, il était question d’en faire un quartier modèle avec du logement.”
“Il y a aussi la valeur du terrain que le fédéral revendique. Il faut savoir ce que la Région veut sur ce site. La Région souhaite y promouvoir du logement, ça détermine la valeur d’un bien. Quand on est dans une négociation acheteurs-vendeurs, on doit savoir quelles sont les règles” conclue Charles Picqué.
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Charles Picqué
■ Anaïs Corbin/ Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley