Catherine Moureaux espère un nouveau partenaire de majorité pour la fin de la semaine
Face à des tensions internes, la bourgmestre de Molenbeek souhaite élargir sa majorité.
Catherine Moureaux est toujours à la recherche d’un partenaire supplémentaire pour conforter sa majorité courte majorité PS/Vooruit – PTB, une majorité de 23 sièges du 45, a-t-elle confirmé ce lundi matin dans Bonjour Bruxelles. “Nous avons toujours deux pistes et nous n’avons pas encore pu déterminer laquelle nous allons choisir“. Son coeur tangue encore entre le liste Team Ahidar et Molenbeek Autrement d’Ahmed El Khannouss. Des vives tensions s’étaient initiées il y a quelques années avec ce dernier. “La question n’est pas relationnelle, elle est politique“, explique-t-elle aujourd’hui. “Je trouve qu’il a utilisé des méthodes discutables. C’est une difficulté pour les gens qui nous entourrent. J’ai pu en parler de manière sereine avec lui“. Elle estime qu’un changement de méthode sera “très certainement” nécessaire pour s’engager avec lui. Quant à la liste Ahidar, Catherine Moureaux indique “qu’il n’y a pas d’exclusive“. Elle confirme que Fouad Ahidar est parfois présent en personne lors des discussions. Les sept élus de cette liste ont-ils suffisamment d’expérience ? “C’est important d’avoir des interlocuteurs locaux. C’est la question pour laqeulle de nouveaux contacts sont nécessaires“. Elle précise qu’une charte a par ailleurs été signée avec le PTB et que le partenaire supplémentaire devra s’y soustraire. Elle indique qu’elle espère un accord fin de semaine pour pouvoir installer le nouveau collège communal lors du conseil du 11 décembre.
Si Catherine Moureaux est toujours à la recherche d’un partenaire, c’est parce que sa majorité courte s’est déjà avérée très instable. Au moins un élu PS aurait refusé de signer l’acte de présentation des échevins. Une conséquence du retrait de la candidature du candidat échevin Yassine Akki, condamné à plusieurs reprises. La bourgmestre s’est alors tourné vers un conseiller communal MR, qui s’est retracté après avoir dit subir des pressions, ce que dément la bourgmestre : “C’est une période propice aux manigances, il n’a jamais été sous pression, sinon celles qu’il s’impose à lui-même. Il est en contact avec moi depuis longtemps“.
Quant au dossier Yassine Akki, Catherine Moureaux regrette “une injustice qu’il a subi” avec la publication de documents relatant ces condamnations, elle reconnait toutefois “qu’il aurait peut-être fallu qu’il soit plus prudent“.
T.D.