Koekelberg : l’Espace Catastrophe déplore l’annulation du projet CIRK

L’équipe de l’Espace Catastrophe a condamné lundi la décision unilatérale du nouveau collège de Koekelberg, emmené par le bourgmestre Ahmed Laaouej (PS), de mettre fin au projet CIRK du Centre International des Arts du Cirque, dont la première phase de construction devait débuter en mars prochain. Depuis l’annonce de cette décision vendredi, des acteurs majeurs du secteur ont fait valoir leur incompréhension et leur déception.

L’Espace Catastrophe estime qu’il s’agissait de l’un des projets les plus ambitieux que le Cirque contemporain belge ait jamais connu, qu’il aurait validé Bruxelles comme une référence dans ce domaine artistique.

C’est à l’invitation de la commune de Koekelberg en 2011 que le projet a été intégré dans le Contrat de Quartier “Koekelberg Historique 2012/2015”. Il avait obtenu toutes les validations administratives, urbanistiques et environnementales requises et aucune opposition ne s’était jusqu’alors déclarée. L’équilibre financier était rencontré pour la construction du complexe proprement dit, avec les financements communaux (réservés depuis 2012: 1,8 million d’euros), le subside de Beliris (4,082 millions d’euros) et le subside de la Politique de la Ville (938.000 euros).

De son côté, l’Espace Catastrophe bénéficiait d’un accord de financement pour les équipements, via le Fond St’Art pour la Culture (1,650 million d’euros). Le total cumulé avoisinait les 8,5 millions d’euros. La 2e phase du projet comprenait les bureaux, l’espace d’hébergement et le studio d’entraînement.

En pointant une mauvaise gestion du dossier par la majorité précédente, le nouveau collège a décidé de retirer le budget communal et les parcelles jusqu’ici réservés au CIRK pour réaffecter l’ensemble à d’autres projets touchant au logement, à l’enseignement et à la jeunesse.

Parmi les réactions de soutien dont se prévaut l’Espace Catastrophe figurent celles de Christophe Ottermans, directeur de l’Institut des Ursulines, de Philippe Vande Weghe, directeur ff de l’École supérieure des arts du cirque (ESAC) ou encore de Isabelle Jans, coordinatrice de Aires Libres (Concertation des Arts de la Rue, des Arts du Cirque & des Arts forains).

Les cinq salles de travail du Centre International des Arts du Cirque, situées depuis 1995 dans les anciennes glacières de Saint-Gilles, ne correspondent plus aux nécessités de la création. L’Espace Catastrophe se verra obligé, en l’absence de revirement des autorités de Koekelberg, de concevoir un nouveau projet.

Belga

  • Reportage de Philippe Jacquemotte et Charles Carpreau