Mai 68, 50 ans après : le regard des témoins

C’est le 13 mai 1968 qu’a lieu à l’ULB la première assemblée libre. Basée au départ sur la solidarité avec les étudiants français, elle marque le point de départ d’un mouvement de contestation qui va profondément transformer le fonctionnement de l’université.

Ce qui me frappe, à l’époque, c’est l’intelligence de cette assemblée libre! La décision d’occupation a été prise après le passage à l’ULB de la chanteuse grecque engagée Melina Mercoury“, explique Marc Abramowicz.

Le contexte international a joué également, bien sûr : la guerre du Vietnam, la lutte anti-nucléaire, … Ces occupations ont constitué une “fenêtre dans laquelle les étudiants qui n’étaient pas issus des mouvements radicaux s’engouffrent pour faire de la politique et manifester leur désir de voir le monde changer“, dit Claire Billen.

Mai 68 est aussi la contestation du fonctionnement de l’ULB, et de son CA, jugé peu démocratique, explique Serge Govaert, avec pour résultat la démocratisation de l’université puisque les étudiants, chercheurs, professeurs, obtiendront une représentation dans les instances dirigeantes.

L’autorité des professeurs, jusque là jamais remise en question, mais aussi la façon dont les cours se donnaient, ex-cathedra, dans de grands auditoire, le caractère dépassé de certains cours, tout cela va changer après mai 68, précise encore Claire Billen.

Regards d’artistes … 50 ans après

les artistes d’aujourd’hui sont-ils révoltés? Que pensent-ils de la contestation? Quels sont les sujets qui les préoccupent aujourd’hui? C’est le thème de l’exposition REVLT à l’espace Vanderboght.

– Serge GOVAERT, auteur du livre ”Mai 68 en Belgique”
– Marc ABRAMOWICZ, étudiant en 1968 et fondateur de Aimer à l’ULB
– Claire BILLEN, étudiante en 1968 et historienne à l’ULB
– Gilles PARMENTIER, coordinateur général de l’exposition REVLT
– Mathieu ZURSTRASSEN, installation Bum Hunt

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