La prison de Berkendael restera un lieu de détention, mais pour des détenus avec des peines plus courtes
Un projet inenvisageable pour l’Observatoire international des prisons.
La prison de Haren va ouvrir en septembre prochain. Normalement, cette nouvelle prison devait remplacer les trois établissements pénitentiaires bruxellois – dont la prison de Berkendael. Mais finalement, la prison de Berkendael sera simplement transformée en “maison de détention”. Il s’agit d’un endroit destiné à des personnes condamnées à des peines plus courtes, de maximum trois ans. Les détenus bénéficient d’un régime moins strict qu’une prison ordinaire et l’accent est mis sur la réinsertion.
Mais pour l’Observatoire international des prisons, un tel projet est inenvisageable dans les murs de Berkendael. Une maison de détention “implique une infrastructure qui ressemble plus à une maison, une colocation… où la sécurité est garantie mais où la vie se fait dans une petite communauté comme à l’extérieur”, explique Marie Berquin, vice-présidente de l’observatoire international des prisons.
“Comment voulez-vous mettre en place ce rythme de vie dans une telle infrastructure carcérale?,” se demande-t-elle. “C’est une prison avec des couloirs, des cellules. On ne peut pas imaginer une maison de détention dans un établissement de cet ordre-là.”
Notons que la prison de Forest sera totalement fermée pour fin 2023 tandis que celle de St Gilles sera encore utilisée jusque fin 2024.
■ Un reportage de Sabine Ringelheim, Charles Carpreau et Stéphanie Mira