Entre effarement et confiance, l’horeca bruxellois accuse le coup

La fermeture de tous les cafés, bars et salons de thés de la Région bruxelloise dès jeudi n’est pas forcément bien comprise par le secteur, qui s’interroge notamment sur la distinction avec les restaurants autorisés, eux, à rester ouverts.

“Je suis effarée”, réagit d’emblée Liza Miller, gérante du bar Le Pantin à Ixelles et membre de l’Union de l’horeca bruxellois. “La plupart des bars respectent exactement les mêmes règles que les restaurants, je ne comprends pas cette différence de traitement”, ajoute-t-elle. Un tout autre son de cloche retentit auprès de la Fédération Horeca Bruxelles, soulagée que les mesures ne visent pas les restaurants. “On a eu très peur qu’ils doivent fermer, il faut éviter à tout prix un nouveau confinement”, déclare Philippe Trine, président de la fédération.

Selon lui, les restaurants ont consenti à d’énormes investissements pour permettre le respect de protocoles sanitaires stricts et “toutes ces mesures ne sont pas forcément prises dans les cafés. Et même quand elles sont prises, (il est estimé) que l’ambiance et l’alcool ne favorisent pas leur respect”, explique-t-il.

Liza Miller, gérante du Patin, souligne, de son côté, avoir condamné une table sur deux et imposé le port du masque lors des déplacements, parmi d’autres mesures. La fermeture pour un mois est une “catastrophe” pour elle.

Belga – Photo: Belga/Kurt Desplenter