Asile et migration : 80 personnes probablement expulsées mercredi d’un bâtiment occupé à Ixelles
Située avenue de la Couronne, à Ixelles, cette ancienne maison de repos abrite environ 80 personnes dont 30 enfants depuis fin janvier.
Les quelque 80 personnes – dont 30 enfants – qui occupent un bâtiment vide à Ixelles depuis plusieurs mois, seront évacuées mercredi, a annoncé lundi le collectif Rockin’Squat. Grâce à un récent accord conclu avec la commune et l’agence Fedasil, l’expulsion devait être reportée au 7 juillet prochain. Entre-temps, le propriétaire a cependant introduit une requête unilatérale auprès du tribunal de première instance, rendant l’accord caduc.
80 personnes dont 30 enfants
Située avenue de la Couronne, à Ixelles, cette ancienne maison de repos abrite environ 80 personnes depuis fin janvier. Une première expulsion devait avoir lieu le 19 mars dernier. Celle-ci avait toutefois pu être reportée au 7 juillet prochain, à la suite d’un accord conclu in extremis le 18 mars entre les occupants, la commune d’Ixelles et l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil), futur locataire du bâtiment.
Quelques jours plus tard, le propriétaire (un particulier) décidait de changer de cap. “Après avoir entamé une requête unilatérale auprès du tribunal de première instance, le propriétaire nous a annoncé la décision judiciaire, à savoir de condamner la zone de police à prêter assistance au huissier“, a expliqué lundi le cabinet du bourgmestre d’Ixelles, Christos Doulkeridis.
“Cette décision rend l’accord caduc. Résultat: 80 personnes vont se retrouver à la rue, dont 30 enfants scolarisés sur le territoire communal, le tout dans un chaos annoncé“, a déploré Rockin’Squat. Le collectif a par ailleurs lancé un appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux pour tenter d’empêcher l’expulsion.
Du côté de la commune, le cabinet du bourgmestre dit avoir encore “espoir” d’aboutir à un accord entre toutes les parties d’ici mercredi, afin de permettre aux occupants de s’abriter jusqu’au début de l’été. “Des discussions sont encore en cours“, a conclu le cabinet.
Belga