Etterbeek : un bâtiment de la police fédérale fermé à cause des taux d’amiante
La quarantaine de collaborateurs présents sur les lieux ont été invités à rentrer chez eux et à y rester jusqu’au vendredi inclus.
La police fédérale a fermé lundi un bâtiment du complexe Géruzet situé à Etterbeek, par mesure de précaution, vu les mesures d’amiante relevées, a indiqué en fin de journée la police fédérale. Cette décision a été prise immédiatement après avoir constaté que le seuil d’amiante légalement autorisé avait été franchi. A la suite de la fonte d’un luminaire en octobre dernier, une première analyse a permis de détecter la présence d’amiante.
“L’amiante en soi n’est pas dangereux, mais le problème se pose quand, après un incendie ou des travaux, on dépasse le seuil maximal autorisé au niveau de la propagation dans l’air“, avance un porte-parole de la police fédérale. “Après que la présence d’amiante a été détectée, on a donc demandé une seconde analyse pour voir si ce seuil avait été atteint. Dès qu’on a vu que ce seuil était franchi, quand on a eu les résultats ce lundi, on a immédiatement fermé le bloc en question et évacué les travailleurs.“
Il explique que la police fédérale était ici dépendante des temps des procédures et de l’analyse. Ce complexe accueille essentiellement des formations. Celles qui sont données dans le bâtiment en cause ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
La quarantaine de collaborateurs présents sur les lieux ont été invités à rentrer chez eux et à y rester jusqu’au vendredi inclus. Dans l’intervalle, de nouveaux locaux seront recherchés pour ces collaborateurs et pour les formations.
Les syndicats inquiets
Contactée en rapport, la Régie des bâtiments va par ailleurs déterminer les mesures possibles à mettre en œuvre pour sécuriser les lieux. La police fédérale a informé les employés concernés de la situation, de même que le comité compétent pour la prévention et la protection au travail. “D’après les médecins de la police fédérale, l’impact sur les personnes exposées est très limitée“, précise le porte-parole. Les syndicats sont moins sereins car la période pendant laquelle le taux d’amiante a été trop élevée n’est pas encore établie. Les organisations de travailleurs se demandent si le seuil n’était pas déjà franchi avant l’incident ayant permis de déceler la présence d’amiante.
Source : Belga – Photo: Thomas Dufrane
■ Interview de Thomas Dufrane