La Ville de Bruxelles, Ixelles et Watermael-Boitsfort interdisent la campagne de “sugardating”

Les affiches publicitaires du site de rencontres Rich meet Beautiful (RmB) incitant les étudiantes à se lier avec des des hommes nantis en recherche de compagnie contre “avantages” va être interdite sur les territoires de la Ville de Bruxelles de la commune de Watermael-Boitsfort et de celle d’Ixelles.

“La Ville de Bruxelles va interdire ces publicités, car le bourgmestre ne peut évidemment les tolérer”, explique Maïté Van Rampelbergh, porte-parole de Philippe Close. “Aucune autorisation n’a été demandée afin de circuler avec un tel message autour des campus. C’est pourquoi nous allons ordonner à la police d’empêcher cette campagne.”

À Watermael-Boitsfort, le bourgmestre Olivier Deleuze a annoncé lundi via sa page Facebook qu’il prendrait un arrêté d’interdiction à l’encontre de cette campagne.

Les publicités incitant à la prostitution ne passeront pas par Watermael-Boitsfort! Je vais en effet prendre un arrêté d'interdiction à leur encontre!

Publié par Olivier Deleuze, Watermael-Boitsfort sur mardi 26 septembre 2017

A Ixelles, la bourgmestre MR Dominique Dufourny juge la campagne choquante, sexiste, et dégradante. D’autant plus qu’elle vise un public de jeunes étudiantes, parfois en situation de précarité.

Lundi, un panneau de l’entreprise RmB figurait sur l’avenue Franklin Roosevelt en face de l’amphithéâtre Janson, le plus grand de l’ULB. À Louvain, les échevines pour l’Egalité des chances et aux Affaires étudiantes ont déjà signifié que cette réclame n’était pas la bienvenue dans la cité universitaire.

Mardi, Nicolas Dassonville, un porte-parole de l’Université libre de Bruxelles, indique que le service juridique de l’institution analyse les différents outils à sa disposition pour mettre un terme à cette campagne “abjecte”. Le recteur Yvon Englert s’est adressé aux étudiants pour leur rappeler les actions sociales menées à l’universités pour éviter aux étudiant(e)s de tomber dans la précarité.

L’opération publicitaire, qui vise spécifiquement les étudiantes de 18 à 26 ans, fait déjà l’objet d’une plainte devant le jury d’éthique publicitaire. La secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances Bianca De Baets a annoncé qu’elle comptait déposer plainte auprès du parquet, de la même manière que le syndicat étudiant Unecof.

Selon Nicolas Dassonville, aucun panneau de RmB n’a été aperçu à proximité de l’ULB mardi matin.

Avec Belga – Photo : BX1