Annemie Schaus est la nouvelle rectrice de l’ULB

Annemie Schaus devient la nouvelle rectrice de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Parmi les quatre candidats, elle a remporté ce mardi l’élection avec 42% des voix, selon plusieurs médias.

Elle succède à Yvon Englert et devient la seconde femme à ce poste après l’élection en 1990 de l’économiste Françoise Thys-Clément.

Annemie Schaus est professeure de droit, ancienne doyenne de sa faculté de 2007 à 2011 et vice-rectrice de 2011 à 2016. Elle est également avocate, spécialisée dans les droits fondamentaux et les libertés publiques. Elle a devancé d’une dizaine de points Pascal Delwit, professeur de sciences politiques et directeur du Centre d’étude de la vie politique (Cevipol).

Les autres candidats en lice étaient François Heynderickx, professeur en sociologie des médias et de communication politique et ancien doyen de la faculté de lettres, traduction et communication et Bruno Van Pottelsberghe, ancien doyen de la Solvay Brussels School of Economics and Management.

“Faire en sorte que l’université redevienne un ascenseur social”

“Un de mes axes prioritaires est de et je pense que pour cela il faut s’occuper de ceux qui arrivent marqués par l’inégalité du secondaire”, a mis mardi en exergue la future rectrice. Dans une continuité d’idées, elle veut revenir à un bachelier plus généraliste, avec plus de cours de culture générale, “non seulement pour compenser un peu le secondaire, mais indépendant de cela, c’est aussi une spécificité de l’université : un enseignement plus universaliste avant d’être complètement spécialisé”.

Elle remarque encore que l’échec des étudiants et la durée des études ont augmenté depuis le décret Paysage : “La ministre et toutes les universités partagent ce constat, même si je ne sais pas si nous aurons toutes les mêmes priorités. Je pense que l’ULB se préoccupera plus particulièrement de la précarisation des étudiants”. Enfant de l’ULB, elle veut aussi ranimer l’enthousiasme du personnel : “Quand j’entends des gens déçus et que je leur demande pourquoi ils restent, ils me disent qu’ils tiennent vraiment à cette maison”.

Avec Belga – Photo: ULB

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Marjorie Fellinger, avec Laurence Paciarelli