Pascal Smet : “Le gouvernement MR-N-VA a rendu le coût de la vie très difficile”
Pascal Smet (sp.a), ministre bruxellois de la Mobilité et des Travaux publics, a répondu aux questions de Stéphanie Meyer dans L’Interview, ce vendredi sur BX1.
Le ministre régional s’est exprimé sur la manifestation des Gilets jaunes dans les rues de Bruxelles, ce vendredi matin, et dit comprendre les inquiétudes de ces manifestants. « Je comprends les gens, le gouvernement MR-N-VA a rendu le coût de la vie très difficile », lance-t-il. « Les gens normaux doivent payer tout le temps. Je comprends que le coût de l’essence est symbolique pour beaucoup de gens, car certains ne peuvent toujours pas se passer de la voiture. C’est pour ça que le gouvernement bruxellois a décidé de ne pas augmenter le prix des transports en commun, par exemple. Une des raisons ? Pour que les gens qui ont besoin de ces transports n’aient pas de charge en plus. »
Il est ensuite revenu sur la marche pour le climat, organisée ce dimanche dans la capitale. « On a déjà pris des mesures pour le climat à Bruxelles, notamment au niveau des transports et des pistes cyclables. Mais on doit encore faire mieux. Cela n’a pas été facile quand j’ai lancé ce combat pour moins de voitures en ville mais l’opinion est en train de changer », confie Pascal Smet. « Ce qu’on doit notamment faire, c’est faire payer les navetteurs qui viennent à Bruxelles, vu la pollution qu’ils engendrent. Pas un péage urbain mais il faut des mesures intelligentes. J’espère qu’on peut avancer sur ce dossier. On est également en train de négocier pour l’intégration tarifaire de tous les transports en commun », affirme le ministre bruxellois.
“Une mauvaise pièce de théâtre”
Concernant le dossier du déménagement de De Lijn vers la gare du Nord, Pascal Smet adopte la même position que le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort, à l’égard de la N-VA : « C’était une mauvaise pièce de théâtre. La N-VA n’a jamais téléphoné et a envoyé une lettre deux jours après une sortie dans la presse. La question fondamentale que le gouvernement flamand évoquait, c’était la présence des transmigrants à la gare du Nord. Or, c’est une responsabilité du fédéral. Cela m’a fâché. C’est scandaleux ce qu’ils font : ils abandonnent ces gens et oublient que ce sont des êtres humains qui cherchent une meilleure vie. Et en plus, Theo Francken oblige à ne pas enregistrer plus de 60 personnes par jour à l’Office des étrangers. Ils organisent le sans-abrisme à Bruxelles ! » Le ministre de la Mobilité assure également être « pour » le permis de construction d’une nouvelle station De Lijn à la gare du Nord.
► Retrouvez L’Interview du lundi au vendredi à 12h45 sur BX1.