Malgré l’accord du gouvernement bruxellois, le non-marchand maintient la pression
Quelque 100 à 150 militants du secteur non-marchand se sont rassemblés devant le Parlement bruxellois ce mardi matin. Ils ont maintenu leur action en dépit de l’annonce d’une enveloppe budgétaire de 11 millions d’euros dégagée par la Région de Bruxelles-Capitale lundi soir. Ils demandent la conclusion d’une nouvelle convention qui se fait attendre depuis plusieurs années en Région bruxelloise.
L’annonce, lundi soir, par les ministres Rudi Vervoort et Fadila Laanan, de la mise à disposition de moyens budgétaires a été bien accueillie dans les rangs syndicaux, mais jusqu’à présent, aucun rendez-vous n’a été fixé en vue de l’ouverture des négociations, et le projet de budget n’a pas encore été adopté par les parlements concernés, a fait observer mardi matin le permanent du SETCa Yves Dupuis. Celui-ci a souligné que, par conséquent, les préavis de grève restaient maintenus.
Une réunion initialement prévue le 16 octobre dernier a été annulée. Une nouvelle date devrait être fixée après les vacances de la Toussaint.
Selon Nathalie Smaekers, déléguée CNE, au-delà des revendications spécifiques aux différents secteurs, le front commun syndical revendique une amélioration des conditions de travail, une meilleure conciliation de la vie professionnelle avec la vie privée à travers une réduction du temps de travail avec embauche compensatoire, et une hausse du pouvoir d’achat.
À Bruxelles, les commissions communautaires et la Région se partagent les compétences dans divers secteurs tels que l’aide aux personnes, les maisons d’accueil, l’insertion socioprofessionnelle, l’aide aux justiciables, les agences immobilières sociales, les maisons médicales, les plannings familiaux ou encore les entreprises de travail adapté.
Selon Yves Dupuis, le non-marchand emploie à Bruxelles quelque 21.000 personnes dans les secteurs dépendant de la Commission Communautaire française, 15.000 dans ceux dépendant de la Commission Communautaire Commune, et 6.000 dans le secteur du logement.
Avec Belga
Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Yannick Vangansbeek
