Les commerçants de la rue Neuve globalement satisfaits de la reprise
Le chiffre d’affaires des magasins de la rue Neuve à Bruxelles a tourné le week-end passé autour des 75% par rapport aux chiffres de décembre 2019, selon l’ASBL Shopera.
Depuis la réouverture des commerces le 1er décembre, l’échevin bruxellois des Affaires économiques Fabian Maingain estime que “les chiffres sont en deçà de ceux de l’année passée avec la crise économique et sanitaire du Covid, l’absence des touristes et l’absence des Plaisirs d’hiver, mais ils sont meilleurs que ce l’on a pu craindre“. Le président du Groupement des Commerçants du Centre de Bruxelles (GCCB), Alain Berlinblau, attribue notamment cette baisse à un déplacement des achats vers internet avec la crise sanitaire et les promotions web plus nombreuses en cette fin d’année particulière.
Il tempère cependant le fait que les chiffres n’ont pas été mirobolants ce week-end: “Traditionnellement, on ouvre les deux dimanches précédant Noël et le premier dimanche est toujours plus faible. C’est avant tout un service qu’on rend à la clientèle – même si cela se justifie évidemment plus encore cette année pour éviter les foules dans les magasins avec la pandémie – car on peut presque dire que ce qu’on vend le dimanche on le perd le samedi. Le chiffre d’affaires se répartit sur les deux jours. Si vous avez besoin d’une paire de chaussures, vous n’en achetez pas deux parce que c’est ouvert le dimanche. Vous en achetez une le samedi ou le dimanche“.
La police a fermé plusieurs accès à la rue Neuve les samedis après-midi. De telles mesures n’ont pas été nécessaires les dimanches. Seul l’accès principal de la place de la Monnaie a été fermé entre 15h et 17h environ, dimanche dernier. “On a beaucoup moins de problèmes de files depuis qu’on a mis jeudi l’entrée du Primark rue d’Argent et que les gens ressortent par la rue Neuve“, relève Quentin Huet. “Les files sont généralement chez C&A, Primark et Foot Locker. En enlevant un de ces gros joueurs, on a diminué la densité rue Neuve“. Ce sont surtout les petits commerces qui sont pénalisés par les fermetures d’accès car ils doivent attendre que les foules vident les grandes enseignes pour espérer que de nouveaux chalands viennent chez eux.
Belga – Photo: Nicolas Maeterlinck/Belga