La CGSP Police dénonce le manque de temps et d’effectifs pour lutter contre la drogue à Bruxelles
La CGSP Police de la zone Bruxelles Capitale/Ixelles a dénoncé jeudi les conditions de travail du personnel de terrain dans un communiqué. La réaction de l’organisation syndicale fait suite aux “déclarations optimistes” du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, publiées lundi dans la presse.
Si M. Close a estimé que la zone de police Bruxelles Capitale/Ixelles était particulièrement motivée pour lutter contre les violences liées au milieu de la drogue, le syndicat, lui, ne partage pas l’enthousiasme. “Il dit qu’on va lutter, que tout va bien, mais nous manquons de personnel”, a indiqué à Belga la responsable du bien-être au sein de la section CGSP Police de la zone, Valérie Leclercq. “Nous n’avons ni le temps ni les effectifs pour lutter contre la drogue dans les quartiers bruxellois, c’est un mensonge. L’optimisme de M. Close est très choquant pour le personnel.” L’organisation syndicale a déjà interpellé la directrice territoriale de la zone afin de “mettre un terme aux patrouilles solitaires de policiers non formés à cet exercice”, mais sans succès. “L’autorité territoriale persiste à envoyer ces inspecteurs seuls en uniforme dans les rues, les exposant aux risques liés aux multiples phénomènes criminels pour pallier le manque d’effectif structurel”, a-t-elle déploré. Une réunion rassemblant l’ensemble des organisations syndicales est prévue le 29 février, en amont d’un comité de concertation. “Nous sommes confrontés à une baisse du moral des troupes. Il nous faut rapidement plus de moyens pour assurer la sécurité des citoyens.”
Belga / Interview de la responsable du bien-être au sein de la section CGSP Police de la zone, Valérie Leclercq