Fuse : l’ARAU dénonce le buzz médiatique et le fourvoiement politique
“L’affaire du Fuse” a, selon l’ARAU (Atelier de Recherche et d’Action Urbaine), donné lieu à une forme de victim blaming. Un phénomène courant lorsque l’on parle de nuisances sonores. La position des habitants a été caricaturée face au Fuse, haut-lieu de la nuit bruxelloise. Or, l’ARAU estime que la situation est bien plus complexe que ce que l’emballement médiatique a voulu faire croire.
L’ARAU se bat depuis de longues années contre les nuisances sonores en ville. Dans le cas du Fuse, l’association s’étonne qu’une pétition et quelques sorties politiques aient discrédité, en 24 heures, 9 ans d’alerte de riverains. Dans ce dossier, il est question, affirme l’ARAU, d’une soixantaine de personnes qui ont dénoncé les nuisances sonores de la boîte de nuit, mais aussi de rapports émis par Bruxelles Environnement.
Autorités politiques partisanes ou électoralistes?
L’ARAU s’étonne aussi des réactions politiques, disproportionnées selon elle, qui minimisent les infractions multiples, en termes de bruit, de permis et d’horaires, des gestionnaires du Fuse. L’association dénonce “une prise de position partisane, voire électoraliste mais pas d’une attitude d’autorité publique“. En effet, une taskforce plancherait sur une possible expropriation des immeubles avoisinants. La vie nocturne et l’attractivité touristique doivent-elles prendre le pas sur la défense des habitants et l’intérêt général, se demande l’ARAU?
Le droit de l’environnement existe aussi en ville
Pour l’Atelier de recherche et d’Action Urbaines, tolérer le bruit en ville, chercher un équilibre entre vie nocturne et quotidien des habitants ou encore dédier des quartiers à la fête n’est pas la solution. Au contraire, la Ville et la Région doivent maintenir l’habitabilité des lieux festifs et de leurs alentours. “La fête fait partie de la vie en ville mais ne peut empêcher les riverains de continuer à vivre dans leur quartier.”
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