Coronavirus : la Ville de Bruxelles interdit la prostitution pour contenir l’épidémie
La prostitution de rue et celle dans des établissements dédiés à cette activité ont été interdites sur l’ensemble du territoire de la Ville de Bruxelles par une ordonnance du bourgmestre prise lundi, selon une information publiée en fin de journée sur la page Facebook du comité de riverains Alhambra, un quartier particulièrement touché par la prostitution.
Elle est confirmée par le Cabinet du bourgmestre Philippe Close. L’arrêté est entré en vigueur avec effet immédiat et pour une durée indéterminée.
Les hôtels de passe ‘Studio 2000’, ‘Studio Europe’ et ‘5th Avenue’ sont en conséquence fermés jusqu’à nouvel ordre. La police locale de Bruxelles-Ixelles a commencé à informer les prostituées et veillera à faire respecter l’interdiction. Après une phase d’information, des amendes pourront être distribuées. Cette interdiction de la prostitution est motivée par la volonté de limiter la propagation du Covid-19, aujourd’hui en recrudescence.
Dans le même état d’esprit, la cellule bruxelloise de crise réunissant les bourgmestres des 19 communes de la capitale, la haut fonctionnaire Viviane Scholliers, les représentants de la Commission communautaire commune et des zones de police, a notamment décidé samedi d’imposer une fermeture à 23h00 aux cafés et bars de la capitale, à partir de lundi et durant les trois prochaines semaines.
Bruxelles enregistre le taux de positivité le plus élevé de Belgique, avec quelque 10% des tests pratiqués se révélant positifs. C’est plus du double de la moyenne nationale qui atteignait 4,7% entre le 17 et le 23 septembre. Il y a eu 64 admissions à l’hôpital en moyenne par jour en Belgique entre le 18 et le 24 septembre, soit une augmentation de 41% par rapport à la semaine qui a précédé. Le plus grand nombre d’admissions (1/3) concerne la région bruxelloise.
■ Reportage de Philippe Jacquemotte, Camille Paillaud et Charles Carpreau, avec Lola Depaepe