Le cinéma Palace s’ouvre aux maisons de quartier
Le partenariat entre les 14 maisons de quartier de la Ville de Bruxelles et le Cinéma Palace a été signé vendredi en fin de matinée dans les locaux du cinéma, en présence de représentants des maisons de quartier, du bourgmestre de la Ville Philippe Close et du réalisateur Luc Dardenne, président du Conseil d’administration du cinéma Palace.
La convention signée ne concède pas un subside classique. La Ville achète ici pour 25.000 euros un stock de places de cinéma pour les maison de quartier. Le cinéma Palace aura la responsabilité de mettre sur pied un programme sur base de thématiques qui préoccupent les habitants et d’organiser des débats à l’issue des projections.
Au total, 10 séances de projection-débat seront organisées sur un an. Des animateurs comme des comédiens et des équipes de film pourront être sollicités. Des espaces de rencontres et d’échanges seront par ailleurs mis à disposition des maisons de quartier trois fois par an. De plus, 1.000 places gratuites seront distribuées à leurs usagers.
“Hier, on a eu la présentation au Collège d’une étude faite en 2011 et en 2015 par la Fédération Wallonie Bruxelles sur les personnes qui n’ont jamais accès à la culture à part à la télévision”, a remarqué le bourgmestre Philippe Close. “La moyenne est de 37% et sur la ville de Bruxelles c’est 60%. (…) La culture reste un facteur d’exclusion”.
Les maisons de quartier visent à générer des rencontres comme à ouvrir leurs usagers à la culture. “Pour nous, c’est important que les gens qui ne viennent pas au cinéma viennent au cinéma”, estime Luc Dardenne.
“Ce sont des gens qui en sont exclus à cause de moyens financiers ou qui à cause d’habitudes culturels ne font pas la démarche de venir. Je crois que le cinéma est un art qui, au départ, a toujours été un art populaire. Les gens venaient en masse. Je dirais même qu’il était considéré par les notables comme un art secondaire.”
Belga