Est-il possible de faire de la politique autrement? Quatre jeunes Bruxellois engagés débattent dans Question politique
La coprésidente bruxelloise d’Ecolo Rajae Maouane, la présidente des étudiants libéraux Laura Hidalgo (MR) et les têtes de liste boisfortoise PS Martin Casier et du PTB à Anderlecht Giovanni Bordonaro pour les élections communales de 2018 se penchent sur l’abstention sur le plateau de Question politique.
“Quand on voit le niveau de la politique, les débats et les scandales qui ont secoué le monde politique, ce n’est pas super étonnant que le désintérêt grandisse. Après, à Molenbeek, on essaie de mettre en place toute une série de mesures pour essayer de raccrocher les gens à la politique, et notamment les jeunes. Je pense qu’il faut encourager cette culture de la consultation de la population. On ne le fait pas assez. Il y a toute une série de mesures qu’on devrait mettre en place pour intéresser les gens à la politique”, explique Rajae Maouane, par ailleurs candidate aux élections communales à Molenbeek.
“On ne peut pas nier qu’il y a eu des scandales à Bruxelles et que cela a eu forcément un impact sur les jeunes. Mais en tant que présidente des étudiants libéraux, il y a quelque chose que j’aimerais souligner, c’est que le mouvement, il est là bien présent. Chaque semaine, j’ai deux à trois nouveaux membres. Donc cela veut dire que la politique intéresse. C’est juste qu’il y a clairement une différence. Aujourd’hui, les jeunes vont aller plus dans des mouvements, et peut-être pas s’inscrire dans un parti politique clair et net. Les jeunes donnent aussi beaucoup leur opinion sur les réseaux sociaux”, observe Laura Hidalgo (MR), candidate aux élections communales à Anderlecht.
“La politique aujourd’hui parle trop d’elle même”
“Il ne faut pas demander aux gens de s’intéresser à la politique quand on voit aujourd’hui ce que sont les débats politiques. La politique aujourd’hui, elle parle trop d’elle même. Elle oublie de parler des vrais enjeux du politique, de ce que sont finalement les enjeux de la cité. On a aussi une forme de précarisation de nos sociétés. Si on ne fait pas un travail pour ramener des gens qui doivent se battre pour survivre, et bien on ne peut pas s’étonner qu’ils ne s’intéressent pas au quotidien à la politique. Il faut redonner le moyen aux gens de s’emparer du débat politique”, souligne Martin Casier.
“Il faut davantage consulter les citoyens et c’est ce que nous faisons déjà. Le PTB a déjà mis ça en pratique. Pendant plusieurs mois, on a réalisé une grande enquête dans toute la Région bruxelloise. On a écouté les Bruxellois et on a voulu connaître leurs préoccupations et leurs priorités. On est occupé à faire une tournée là où on se présente et où on a fait cette enquête afin de présenter les résultats”, indique Giovanni Bordonaro.
K. Lo.