Jeux Olympiques : Anna Van Bellinghen soulève 219 kg et termine 11e
Anna van Bellinghen s’est classée à la 11e place dans la catégorie des plus de 87 kg en haltérophilie aux Jeux Olympiques de Tokyo ce lundi. La médaille d’or est revenue à la Chinoise Wenwen Li qui a soulevé 320 kg au total, signant un nouveau record olympique
Dans le groupe B ce lundi matin, Van Bellinghen a soulevé 96 kilos à l’arraché (la barre est saisie au sol et brandie au-dessus de la tête dans un seul mouvement) puis 123 kilos à l’épaulé-jeté (la barre est saisie au sol et d’abord posée sur l’avant des épaules et dans un second mouvement, brandie au-dessus de la tête à bout de bras) pour un total de 219 kilos. La Bruxelloise devait cependant attendre les résultats des dix concurrentes restantes dans le groupe A pour connaître sa place finale.
Pression
Après avoir tiré 96 kg à son premier essai à l’arraché, elle a manqué les deux suivants à 100 kg. A l’épaulé-jeté, sa barre initiale de 115 kg était rapidement suivie d’une deuxième à 119 kg, elle aussi réussie. Elle a alors opté pour 123 kg à sa dernière barre et a, là encore, allumé trois lampes blanches.
“A l’arraché, j’ai subi la pression“, commentait Anna Van Bellinghen à l’issue de la compétition ce matin. “L’importance des Jeux Olympiques, toutes les attentes construites autour, la présence médiatique, même ma famille s’est levée à 5 heures du matin pour me suivre à la télévision, ce qu’elle ne ferait pas pour un championnat du monde“, a joué son rôle négatif. “J’avais du mal à me concentrer, à être dans ma bulle. J’avais réussi 104 kg à l’entraînement, je pensais que 103 était possible.” “Quand on fait un arraché qui n’est pas terrible, c’est toujours difficile de revenir dans le match de faire un bon épaulé-jeté parce qu’on sait qu’au total ce sera difficile. J’ai quand même réussi à bien revenir. Je n’avais plus fait un épaulé-jeté aussi bon depuis longtemps en compétition internationale. Cette saison j’avais fait de bonnes compétitions à Moscou (Euro, 7e, en avril) et à Cali (championnats sud-américains) et ici je fais une compétition moyenne et mon résultat est meilleur.”
Anna Van Bellinghen, qui est restée loin de ses records personnels (110 kg et 133 kg) n’a pas abordé ces JO dans les meilleures conditions. “J’ai été blessée de février à décembre 2020. Blessée au point d’être incapable de faire du sport. Le Covid m’a sauvée. J’ai repris en janvier, cela allait mieux. Cela ne fait que six mois maintenant que j’ai repris. Comme je n’avais plus rien fait depuis un an j’ai eu des pépins ici ou là. Au genou. Maintenant ça va. J’ai une protrusion discale, c’est le stade avant l’hernie. Cela reste sensible. Si je m’entraîne trop ou trop durement cela ne va plus“, a-t-elle expliqué.
“Je ne suis pas ici pour les médailles“, a aussi reconnu Van Bellinghen dont la catégorie naturelle (-81 kg) n’est pas olympique. “Comme beaucoup de filles de 76 kg sont montées en -87 kg, je n’avais la certitude de participer aux Jeux qu’en plus de 87 kg.” Ce qui limitait ses chances de bien figurer.
En soirée, dans le groupe A, une concurrente qui va entrer dans l’histoire des Jeux : la Néo-Zélandaise Laurel Hubbard. Elle sera la première sportive transgenre de l’histoire à participer aux Jeux Olympiques. Un événement sur lequel notre représentante a pris position, et demandé plus d’équité sportive, et pour lequel elle a été interrogée longuement par la journaliste du quotidien américain USA Today.
Belga – Photo : Belga/Rob Walbers