Le réseau d’employeurs CEASE s’engage contre les violences conjugales

En Europe, une femme sur trois a été victime de violences physiques ou sexuelles, le plus souvent de la part d’un (ex-)partenaire.

Ces chiffres, alarmants, rappellent que la violence ne s’arrête pas à la porte du domicile : elle suit les victimes jusque sur leur lieu de travail. C’est à partir de ce constat que le Réseau CEASE agit, en mobilisant les entreprises contre les violences conjugales.

Comme l’explique Manon Bouisset, coordinatrice du Réseau CEASE, les violences conjugales ne sont pas une problématique strictement privée. D’après l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes (IEFH), plus de 70 % des victimes estiment que ces violences ont un impact direct sur leur qualité et bien-être au travail.

Manon Bouisset précise : “être victime de violences conjugales, c’est souvent travailler moins bien, différemment. Le lieu de travail doit devenir un espace plus sécurisant.”

Au-delà du bien-être des individus, les entreprises elles-mêmes sont affectées : absentéisme, baisse de productivité, démissions soudaines, tensions d’équipe… Il est donc dans l’intérêt de toutes les parties de reconnaître et d’agir sur ce phénomène.

Né d’un projet européen, CEASE (Companies Against Domestic Violence) est aujourd’hui un réseau belge, porté par l’ASBL Pour la Solidarité. Il réunit déjà 50 organisations, tous secteurs confondus (public, privé, associatif), engagées à lutter contre les violences conjugales.

L’objectif ? Fournir aux employeurs des outils concrets pour agir. Formations de 2 à 4 heures, e-learning, pour permettre à chacun de se former à son rythme, ou encore activités de sensibilisation, pour toucher au-delà des cercles déjà concernés.

“Chaque entreprise est statistiquement en contact avec des victimes, affirme Manon Bouisset. Il est crucial que les employé·e·s trouvent dans leur lieu de travail un espace d’écoute, de soutien et de protection.”

Lors de son événement annuel, le Réseau CEASE a rassemblé une cinquantaine de participant·e·s autour de l’écoute du podcast À cœur et à cri, qui donne la parole à des victimes. Ce temps collectif a permis d’échanger sur les pratiques et besoins en entreprise.

“On a besoin d’espaces où l’on peut parler des violences conjugales, écouter les victimes, partager des idées pour mieux les accompagner.”

Selon la Convention d’Istanbul, la violence fondée sur le genre comprend toute violence faite à une femme parce qu’elle est une femme ou qui affecte les femmes de manière disproportionnée. Les violences conjugales en sont une forme directe, et elles peuvent être physiques, psychologiques, économiques ou numériques.

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