Woluwe-Saint-Pierre : un arc-en-ciel sur la route pour dénoncer l’attitude du bourgmestre

À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, la conseillère de l’opposition, la socialiste Cécile Vainsel, a pris ses bombes de peintures pour recouvrir un passage piéton aux couleurs de l’arc-en-ciel. Un geste symbolique pour dénoncer le conservatisme du bourgmestre.

Il est 10 heures ce matin lorsque l’élue Cécile Vainsel (PS) et son équipe ont recouvert le passage-piéton de peintures aux couleurs arc-en-ciel aux abords de la place Dumon. Le geste paralyse la circulation quelques minutes, mais pour la bonne cause, estime la conseillère communale. “En 2023, au cœur de l’Europe, à Bruxelles et Woluwe-Saint-Pierre à fortiori, beaucoup trop de personnes ne peuvent pas vivre leur orientation sexuelle comme elles le souhaitent. Tôt ou tard, elles seront confrontées à des phénomènes de violences, à des agressions, de la discrimination et du harcèlement”, explique-t-elle.

L’action est symbolique, mais illégale, car à Woluwe-Saint-Pierre, le bourgmestre s’est publiquement opposé à la mise en place d’un passage coloré dans sa commune. “On présente Woluwe-Saint-Pierre comme une commune intolérante. Ce n’est évidemment pas le cas. Si je m’y oppose, c’est pour une simple raison de sécurité routière”, avance Benoît Cerexhe (Les engagés).

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Le maïeur dénonce une récupération politique du parti socialiste et assure que des initiatives contre l’homophobie sont mises en place dans la commune. “Le drapeau arc-en-ciel flotte devant l’hôtel communal. Des bancs sont aussi customisés. Nous organisons une soirée de sensibilisation aujourd’hui à l’hôtel communal”, détaille Cerexhe. La démarche n’est pas suffisante selon l’élue de l’opposition, qui taxe le bourgmestre de conservatisme et souhaite voir les passage-pétons arc-en-ciel se multiplier dans la commune.

Le dossier pourrait bien agiter le conseil communal prochain. En attendant, cet après-midi aux alentours de 16h30, la peinture a déjà été retiré du passage pour piéton.

■ Reportage de Bernard Denuit, Marjorie Fellinger et Laurence Paciarelli