Woluwe-Saint-Pierre : la démolition de maisons dans le quartier “Chien vert” ne commencera pas avant 2023

Les habitants de la rue François Gay à Woluwe-Saint-Pierre contestent depuis plusieurs années un projet immobilier de la SLRB (Société du Logement de la Région bruxelloise) soutenu par la commune. Ils craignaient un début de chantier imminent. Celui-ci n’est pas prévu avant 2023.

Le projet immobilier prévoit la construction d’un immeuble de 23 logements moyens, 29 places de parking, une crèche et des locaux pour une ASBL communale, rue François Gay. Pour ce faire, il est prévu de détruire sept maisons unifamiliales et leur jardin, appartenant à la commune. Des logements qui font l’objet d’un plan d’expropriation depuis plusieurs années, précise le bourgmestre Benoît Cerexhe (Les Engagés/CDH), qui sont inhabités car en situation d’insalubrité, sauf une habitation occupée aujourd’hui par la Croix-Rouge. “Les prix de l’immobiliers à Woluwe-Saint-Pierre sont élevés. Nous avons besoin de logements accessibles aux jeunes ménages.“, justifie le bourgmestre.

Mais le projet immobilier fait l’objet d’une vive contestation de la part de riverains. Il est jugé par nombre d’habitants démesuré et inadapté, aussi bien sur le plan de son impact en termes de luminosité pour les voisins habitants, que de ses conséquences écologiques. Pour eux, il “défigure le quartier.”

Voir notre reportage : Des riverains du quartier du Chien vert s’opposent à un projet immobilier (22 novembre 2019)

Le projet de départ a déjà été revu, suite à un premier avis défavorable de la commune. Le nombre de logements a été réduit, passant de 39 unités à 23. Ce qui a permis de diminuer les hauteurs et les gabarits, indique le bourgmestre. La nouvelle version, approuvée par les autorités locales, ne convient toujours pas à certains habitants, qui ont proposé une troisième version plus adaptée à leurs attentes. La commune n’ayant pas donné suite, ils ont introduit il y a quelques mois un recours en annulation devant le Conseil d’Etat.

Au début du mois d’août, des riverains se sont inquiétés de l’imminence possible du début des travaux de démolition, alors que l’action juridique est toujours en cours. Mais Benoît Cerexhe l’assure : ils ne commenceront de toute façon pas avant 2023, selon le calendrier communiqué par la SLRB.

S.R.