Violences intrafamiliales : une alarme discrète et mobile pour les victimes

La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles lance un nouveau dispositif pour lutter contre les violences intrafamiliales. Un bouton que les victimes peuvent activer lorsqu’elles se sentent en danger. Une centaine de ces dispositifs vont être distribués sur base volontaire après étude du dossier des victimes. Ils seront opérationnels dans les prochains jours.

Après un projet pilote à Gand en 2019, le dispositif, qui vise à offrir une meilleure protection aux victimes de violences intrafamiliales, a été étendu à la Flandre occidentale et orientale en 2022. Ce sont à présent les patrouilles – premières intervenantes sur le terrain – de la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles qui sont formées.

Concrètement, la victime de harcèlement accroche le bouton à sa ceinture ou une brettelle de soutien-gorge, par exemple. Lorsqu’elle se sent menacée, elle l’active par une simple pression. L’outil se connecte alors à l’application 112, sans que la personne ne doive faire usage de son GSM. Les services d’urgence reçoivent directement les données de la porteuse du dispositif, tandis que le bouton transmet sa localisation en temps réel durant deux heures pour permettre une intervention rapide de la police.

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Public cible

Toutes les victimes de de violences intrafamiliales peuvent le demander, mais la décision finale revient aux services judiciaires, qui procèdent à une évaluation des risques. Ce mécanisme est en effet destiné à un public cible bien précis : la victime doit être en danger de mort, capable de porter plainte et avoir mis fin à sa relation avec l’agresseur.

D’ici fin 2023, le dispositif sera étendu à l’ensemble de la Belgique. Depuis son lancement en 2019, une trentaine de victimes ont pu échapper à un danger de mort à Gand.

■ Reportage de Melinda Bilmez, Maël Arnoldussen, Loïc Bourlard et Corinne De Beul