Violences faites aux femmes : bientôt des bracelets antirapprochement en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

L’objectif est de placer le bracelet sur un auteur déjà condamné, qui sonnerait dans l’hypothèse où il franchirait une zone interdite par un juge.

Pour lutter contre les violences faites aux femmes, la ministre en charge des Maisons de Justice, Françoise Bertieaux (MR), a fait adopter en première lecture par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles un avant-projet de décret pour encadrer légalement l’utilisation de bracelets électroniques “antirapprochement”. Si la Flandre suit le même chemin, la France, le Canada ou l’Espagne sont déjà dotés de tels outils.

“Les chiffres sont sans appel : le nombre de personnes suivies pour violences intrafamiliales par les Maisons de justice ne cesse d’augmenter. C’est un phénomène de société que nous devons combattre. Outre la prévention, il est aussi impératif de nous doter de tous les outils permettant de limiter les risques de récidive. Le bracelet antirapprochement a fait ses preuves à l’étranger. Nous devons nous en inspirer pour protéger davantage de femmes. Le projet que nous portons est une première étape. Une fois le cadre légal fixé, il faudra finaliser les modalités pratiques en associant étroitement l’ensemble des acteurs de terrain”, confie Françoise Bertieaux dans un communiqué.

À ce jour, il existe deux types de contrôle de l’auteur placé sous surveillance électronique. Le premier permet de savoir si la personne se trouve ou non à son domicile et le second permet de suivre la personne dans ses déplacements grâce à un système GPS.

L’objectif d’un bracelet antirapprochement est d’alerter les services de police afin de leur permettre de réagir rapidement en cas de déplacement inquiétant de l’auteur.

E.D – Photo : Belga