Vincent Gilles sur les fusillades à Bruxelles “C’était quelque chose de prévisible”

Vincent Gilles, président national du SLFP Police, était l’invité de 7h50 dans Bonjour Bruxelles ce vendredi matin. 

Interrogé par Fabrice Grosfilley, il est revenu sur les fusillades qui se sont déroulées à Bruxelles ces derniers jours. “Nous estimons que c’était quelque chose de prévisible. Cela fait des années que les collègues sur le terrain, dans les grandes agglomérations, constatent une déliquescence du tissu social, et une criminalité rampante de plus en plus visible.”

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Pour Vincent Gilles, les problèmes liés aux différents trafics de drogue dans la capitale et la violence qui en découle est le fruit “de l’exportation de la situation marseillaise.” Et de poursuivre : “Les responsables sur Marseille ont décidé d’exporter leur criminalité, leur trafic sur Bruxelles et même Anvers, avec tous les moyens qu’ils ont donné à cela. A savoir qu’en fait, ils pressurent les petits dealers pour que ceux-ci vendent le plus possible. C’est la réalité.

Est-ce un réseau criminel marseillais qui débarque donc à Bruxelles, ou les méthodes marseillaises qui sont appliquées chez nous ? Pour le président du SLFP Police, il s’agit des deux. “Ce sont et la méthode et les Marseillais. Il y a une véritable politique criminelle orientée vers nos villes.

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“Les responsables politiques se rejettent la responsabilité”

Vincent Gilles dresse également un constat alarmant de la situation :”Dans mon état de connaissances des outils policiers et du pouvoir judiciaire, on n’est pas du tout outillé. Les responsables politiques se rejettent chacun la responsabilité.

Il détaille son propos :”Pour la zone de police Schaerbeek par exemple, notre responsable pour la zone de police – il y a maintenant deux ans – a diffusé un courrier vers les responsables politiques pour leur dire ‘attention, il y a une dizaine de quartiers qui sont difficiles’. Pas des zones de non droit, mais difficiles. Il n’a même pas eu de réponse ! Les politiques locales et fédérales gardent la tête dans le sable.”

Rédaction