Les victimes des attentats de Bruxelles dénoncent l’inaction des autorités belges

Les victimes des attentats de Bruxelles dénoncent l’inaction des autorités belges près de deux ans après les attaques. Selon l’association V-Europe, si certaines avancées ont pu être accomplies, il reste encore beaucoup de travail pour instaurer un véritable statut de victime. 

L’année dernière, lorsque nous avions été reçus par la Commission parlementaire, nous pensions avoir été écoutés et compris. Un an plus tard, nous en sommes malheureusement au même point“, a indiqué Philippe Vansteenkiste, qui a perdu sa soeur à l’aéroport.

En Belgique, les victimes de terrorisme n’ont pas été aidées“, affirme l’association qui regroupe quelque 200 victimes des attentats du 22 mars. “Pire, elles sont en détresse. Et en face de nous, un mur inhumain et condescendant des autorités, de leurs experts et des assurances que vous dérangez et qui font tout pour vous convaincre de ne pas poursuivre votre calvaire pour obtenir réparation.” “Est-il normal que le gouvernement ne tienne pas ses promesses évoquées ci et là?“, s’interroge V-Europe. “Où en sont les 10% d’invalidité minimum promis pour toutes les victimes? Où en sont les amendements promis à une première loi inadaptée aux victimes? Où en sont les paiements des soins de santé non pris en charge?” L’association avance huit revendications: la mise en place d’un fonds de garantie permettant de centraliser toutes les demandes des victimes, un guichet unique opérationnel avec une approche proactive, des droits égaux pour toutes les victimes indépendamment de leur nationalité ou de la Région où elles habitent, le remboursement total de tous les frais de santé, le caractère non-subsidiaire de droit de pension, un système harmonisé dans tous les domaines (droits de succession, suivi psychologique, etc.), la mise en place d’un système efficient en cas de nouvel attentat et, finalement, que tous les niveaux de pouvoir se mettent d’accord sur une politique commune proactive.

L’attitude des assureurs pointée du doigt

Au manque d’action des politiques s’ajoute l’attitude des assureurs. Selon V-Europe, les assureurs se montreraient peu coopératifs et tenteraient de décourager certaines victimes. Déjà début janvier, un cinquantaine de victimes dénonçaient par la voix de leur avocat l’attitude des assureurs et des médecins conseils des assureurs.

Avec Belga

• Reportage de Valérie leclercq et Frédéric De Hénaut

 

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24 janvier 2018 - 17h29
Modifié le 19 mars 2018 - 16h29