Valérie Glatigny ne reviendra pas sur la réforme de l’enseignement qualifiant

“Un vote a eu lieu hier au Parlement”. C’est en ces termes que la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny a clairement indiqué sur le plateau de Jeudi en prime (RTBF) qu’elle n’avait pas l’intention de revenir sur la réforme de l’enseignement qualifiant.

Mercredi, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté le budget 2025 de l’entité. La majorité MR-Engagés a notamment approuvé 15 millions d’économies dans l’enseignement qualifiant, une mesure contestée par le secteur. Le gouvernement a notamment décidé de mettre un frein aux classes d’options comptant très peu d’élèves et de rediriger les élèves majeurs en décrochage vers l’enseignement pour adultes (ex-Promotion sociale).

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Jeudi, la ministre a confirmé et justifié ces économies : “Il y a 5.400 options, la moitié sont fréquentées par moins de 10 élèves. Et parmi ces 2.700 options, pour la moitié  – environ 1.300 – il existe une offre à moins de 10 kilomètres”, a-t-elle observé. Selon elle, “on doit travailler avant tout sur la redondance d’offre.”

Valérie Glatigny a aussi assuré que tout élève sortant diplômé de l’enseignement qualifiant conservait ses droits d’inscription dans l’enseignement supérieur et à l’université. La ministre rencontrera les syndicats enseignants mardi prochain. “Ma porte reste ouverte et celle de la ministre-présidente aussi”, a-t-elle assuré, ajoutant toutefois que “la concertation, ça ne veut pas dire qu’on sera d’accord sur tout.”

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Mme Glatigny a exprimé une volonté de dialogue sur le projet du gouvernement de remplacer la nomination des enseignants par un CDI : “Il n’y a pas de texte écrit, car on veut donner sa chance à la concertation”, a-t-elle déclaré. Valérie Glatigny a également annoncé le lancement d’un projet de lutte contre l’extrémisme dans les classes. Celui-ci fait suite à un sondage intitulé “baromètre du respect” et lancé en direction des 130.000 enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles en début d’année scolaire. Sur les 10.000 répondants, 7 sur 10 ont indiqué qu’il se sont déjà auto-censurés, a annoncé la ministre. “Il faut rappeler la norme, et la norme c’est le principe de neutralité. Le prosélytisme religieux et politique n’a pas sa place à l’école”, a-t-elle conclu.

Belga