Unia présente son bilan de l’année 2016 : 18% de dossiers en plus, notamment suite aux attentats de Bruxelles
Unia a ouvert en 2016 390 dossiers liés aux convictions religieuses ou philosophiques, soit 18% de plus qu’en 2015, a souligné Patrick Charlier, co-directeur du centre, à l’occasion de la présentation du bilan 2016 de l’organisme. Les attentats à Bruxelles ont eu indirectement une influence sur le phénomène, pointe Unia.
L’islam représente la grande majorité (90%) des dossiers ouverts pour le critère de la conviction religieuse ou philosophique. Près d’un quart de ces dossiers concernaient par ailleurs le secteur de l’emploi, souvent pour des problèmes liés au port du foulard sur le lieu de travail ou à du harcèlement.
Un nouveau type de dossiers à traiter apparaît également, à savoir des dossiers de retrait d’habilitations dans des sociétés de gardiennage, pour des travailleurs employés sur des “sites sensibles”, tels qu’une centrale nucléaire ou un aéroport, précise Patrick Charlier. Dans ces dossiers, les motivations ne sont de plus pas communiquées. “On ne peut écarter une influence indirecte des attentats du 22 mars. Le contexte alimente le rejet de l’autre et ravive les tensions entre communautés. Les théories du complot juif ont également refait surface après les attaques qui ont touché la Belgique et ses voisins”, commente le co-directeur.
Plus globalement, Unia a reçu l’an dernier 5.619 signalements ayant abouti à la constitution de 1.907 dossiers pour une potentielle discrimination, des messages ou des délits de haine, ce qui représente 20% de dossiers en plus par rapport à 2015. La plupart des dossiers concernaient des discriminations fondées sur des critères raciaux (30%), le handicap (28%) et les convictions religieuses (14%). (avec Belga)
- Invité : Patrick Charlier, co-directeur d’Unia
- Découvrez le rapport 2016 d’Unia ci-dessous :