Une vaste cyberattaque a permis d’éliminer la présence de Daesh sur internet
Une vaste cyberattaque a permis d’éliminer la présence du groupe terroriste Etat islamique sur internet. Elle s’est étalée de jeudi à dimanche dernier. 26.000 comptes sur les réseaux sociaux, sites et canaux de communication ont été désactivés.
La vaste cyberattaque lancée sous leadership belge, en collaboration avec Europol et avec le soutien d’Eurojust, sur les serveurs d’Amaq, l’agence de propagande du groupe terroriste Etat islamique, a permis d’éliminer la présence du groupe sur internet, a indiqué ce lundi en conférence de presse à La Haye Eric Van Der Sypt du parquet fédéral belge. “On verra combien de temps cela leur prendra pour revenir“, s’ils y arrivent, a-t-il commenté.
L’attaque, qui n’était pas la première, s’est étalée de jeudi à dimanche dernier. Au total, 26.000 comptes sur les réseaux sociaux, sites et canaux de communication ont été désactivés. “Les investigations sont toujours en cours“, a précisé Patrick Willockx de la police fédérale, indiquant que ces chiffres n’étaient dès lors pas définitifs. Le démantèlement a impliqué des entreprises du public et du privé, les autorités judiciaires et policières d’Etats membres ainsi qu’Europol, s’est félicité le président d’Eurojust, qui a également apporté son soutien notamment pour aider à aborder certains obstacles légaux.
L’EI ne se bat pas que sur le terrain
Une collaboration internationale “essentielle” qui a permis d’apporter “des résultats tangibles” dans la lutte contre le terrorisme. Le groupe EI ne se bat pas que sur le terrain, a souligné Eric Van Der Sypt. Il mène également une grande bataille sur internet, et c’est sa propagande en ligne qui lui permet “la radicalisation de citoyens européens et la facilitation et revendication des attaques“, auxquelles n’a pas échappé la Belgique, a-t-il rappelé. Une cyberattaque avait déjà été menée contre les serveurs d’Amaq en 2018, mais les comptes et sites avaient été assez rapidement réactivés. L’opération de la semaine dernière était un suivi de la précédente. “Pour autant que nous sachions, le groupe EI n’est plus pour l’instant plus actif sur internet, reste à voir si et à quelle vitesse il le sera à nouveau“, a commenté lundi le parquet fédéral belge.
Belga