Une résolution bruxelloise pour demander une politique régionale sur le travail du sexe
La commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois a approuvé mardi une résolution demandant une “politique régionale globale, transversale et intégrée sur le travail du sexe”.
Ce mardi, la problématique de la prostitution se trouvait au cœur des débats de la commission Affaires intérieures du Parlement bruxellois. Une résolution en faveur d’une approche globale du travail du sexe en région bruxelloise y a été votée. Cette résolution intervient après une série d’auditions.
Cinq points sont à retenir :
- Création d’une plateforme de concertation
- Assurer un accès bas seuil aux services sociaux et aux soins de santé
- Garantir un meilleur accès aux toilettes publiques à Bruxelles, en veillant à ce que l’offre soit suffisante dans les quartiers concernés par le travail du sexe
- Sensibiliser/former le personnel au sein des CPAS et Actiris afin qu’il puisse accompagner de façon non stigmatisante et/ou réorienter professionnellement les travailleur/euses du sexe.
- Prévoir au sein de chaque zone de police une personne de référence pour la traite des êtres humains
De nombreuses auditions ont précédé l’élaboration de la résolution. Le texte demande la mise en place d’une plateforme de concertation, réunissant la Région, les communes, les zones de police, les représentants des travailleurs du sexe, les associations de terrain et les comités de quartier, ainsi que la mise en place d’un plan d’actions avec une attention particulière sur la santé, l’intégration sociale et la sécurité des travailleurs.
Delphine Chabbert (PS) s’est satisfaite de cet accord. “Les travailleuses et travailleurs du sexe ont besoin d’un accès à l’ensemble des services sociaux et de soins”, a expliqué la députée socialiste du parlement bruxellois dans un communiqué. “C’est notre responsabilité de leur garantir une protection et un accompagnement social non stigmatisé. Avec cette résolution, nous renforçons l’application de leurs droits fondamentaux, tout en renforçant la lutte contre la traite des êtres humains.”
Pour l’opposition, on est forcément moins content. Selon elle, la majorité n’a pas été assez loin dans ses mesures. “C’est bien dommage, car finalement la majorité fait une fois de plus l’autruche sur des aspects très importants de cette problématique”, explique Bianca Debaets (CD&V). Selon elle, la majorité a préféré alors temporiser et a décidé d’organiser des auditions pour mieux cerner la problématique actuelle.
Rédaction avec Belga