Une nouvelle taxe pour financer la défense ? “Il ne doit pas y avoir de tabou”
Pour le ministre du Budget Vincent Van Peteghem (CD&V), il “ne doit pas y avoir de tabou” sur la manière dont le gouvernement fédéral financera la forte augmentation des dépenses dans la défense, y compris sur une éventuelle “taxe défense”. “Cela ne veut pas dire que je trouve qu’une taxe serait une bonne idée“, a-t-il déclaré mardi en commission Finances de la Chambre.
Le gouvernement fédéral a confirmé son intention de porter les dépenses en la matière à 2% du produit intérieur brut à partir de cette année. Pour 2025, cela représente un budget de près de 4 milliards d’euros supplémentaires, dont on ignore encore d’où il proviendra.
Le vice-Premier ministre Les Engagés Maxime Prévot et le président de Vooruit Conner Rousseau ont tous deux déjà fait savoir qu’ils n’étaient pas fermés à l’idée d’une “taxe défense”. Le MR a de son côté refusé une telle mesure. Au sein du CD&V, la question ne semble par contre pas tranchée. Si le président du parti, Sammy Mahdi, avait déclaré ne pas vouloir de nouvelles taxes, le ministre du Budget Van Peteghem a estimé mardi en commission qu’il “ne devait pas y avoir de tabou“. Selon lui, il convient cependant d’abord de voir ce qu’amèneront les réformes du gouvernement, puis d’évaluer si de “nouvelles initiatives” sont nécessaires. “Cela ne veut pas dire que je trouve qu’une taxe serait une bonne idée“, a-t-il tout de même nuancé.
Selon lui, une éventuelle nouvelle taxe devrait encore passer l’examen de la clé de répartition décidée dans l’accord de gouvernement. Celle-ci précise que plus de deux tiers de l’effort total de la législature doivent être l’effet de réformes structurelles. Globalement, 2/3 de l’effort doivent venir d’un contrôle de la croissance des dépenses et au maximum un tiers d’une “contribution des plus fortes épaules et diverses recettes“.
Belga – Photo : Belga





