Une “mini pride” organisée par Amnesty International a défilé ce matin dans le quartier européen
L’ONG réagit ainsi à l’interdiction de la 30e édition de la Budapest Pride et dénonce une atteinte à plusieurs droits fondamentaux. Elle exhorte les autorités hongroises à autoriser la Marche des fiertés, initialement prévue samedi à Budapest.
Le cortège s’est élancé vers 10h30 du Parlement européen, avant de rejoindre la Représentation permanente de la Hongrie auprès de l’Union européenne. Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, ainsi que l’eurodéputé Marc Angel, étaient présents.
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L’action s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale “Let Pride March” lancée par l’ONG. Cette initiative fait suite à l’adoption d’une loi hongroise interdisant les marches des Prides, votée le 18 mars dernier. Le texte de loi autorise également le gouvernement hongrois à utiliser la reconnaissance faciale pour cibler les participants.
Pétition
La directrice de la section belge francophone d’Amnesty International, Carine Thibaut, appelle les autorités hongroises à comprendre qu’elles ne peuvent pas “impunément bafouer les droits des personnes LGBTQIA+ et plus généralement les libertés fondamentales, comme la liberté d’expression et celle de réunion pacifique“. Il est de leur devoir d’autoriser et faciliter cette manifestation pacifique, “qui doit pouvoir se dérouler sans intimidation, harcèlement ni violence“, a continué Carine Thibaut.
En parallèle, une pétition ayant récolté plus de 100.000 signatures à travers le monde (dont quelque 16.000 en Belgique) a été remise mercredi au chef de la police de Budapest par une délégation d’Amnesty International présente dans la capitale hongroise.
La semaine dernière, la police hongroise a confirmé l’interdiction de la Marche des fiertés, trois jours après la décision de la ville de Budapest de prendre en charge l’organisation pour tenter de contourner la récente loi. Malgré cette annonce, la mairie de Budapest a annoncé dans la foulée maintenir l’événement, défiant la police.
Belga – Photo : Amnesty International





