Une génération sans tabac en 2040 ? possible, mais pas sans efforts selon Sciensano

La Belgique a l’ambition de réduire drastiquement la consommation de tabac de la population d’ici 2040 et de parvenir à ce que plus aucun jeune ne commence à fumer. Selon l’Institut de santé publique Sciensano, qui a effectué des projections sur la question, des efforts doivent toutefois être entrepris si on veut atteindre cet objectif.

Sciensano suit l’évolution du tabagisme en Belgique depuis plus d’un quart de siècle. Sur la base des données recueillies à cet égard depuis 1997 par le biais de l’Enquête nationale de santé, l’Institut a conçu un modèle pour tenter de prévoir la tendance que vont prendre ces comportements à l’avenir. Et, selon Sciensano, la consommation quotidienne de tabac – qui est passée de 25,5% à 15,4% entre 1997 et 2018 – ne tombera pas sous les 10% avant 2040 chez les personnes âgées de 15 ans et plus sans mesures complémentaires. Or, la “Stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac” lancée en 2022 vise en particulier les jeunes et se fixe pour objectif de réduire à 6% le nombre de consommateurs quotidiens de tabac dans le groupe d’âge des 15-24 ans d’ici 2028 et de réduire à (presque) 0% d’ici 2040 le nombre de personnes qui commencent à consommer des produits du tabac, rappelle Sciensano dans un communiqué mercredi.

Selon les projections de Sciensano, le nombre de fumeurs quotidiens est plus élevé chez les hommes que chez les femmes et l’Institut estime que cette différence va perdurer, même si elle devrait s’atténuer avec le temps. On estime que le nombre de fumeuses quotidiennes devrait passer sous la barre des 10% en 2035 mais, pour les hommes, cela n’arrivera pas avant 2040. Le nombre de fumeurs quotidiens devrait, par ailleurs, diminuer dans toutes les régions, mais restera le plus élevé en Wallonie et le plus faible en Flandre.

Belga