Une étude mesure les émissions de 130 000 véhicules diesel à Bruxelles : voici les conclusions
Elle démontre que leur niveau de pollution est bien plus élevé qu’indiqué par les constructeurs.
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Sur base des mesures effectuées en différents endroits de la capitale, il apparaît que les voitures diesel Euro 4, appelées à disparaître du trafic de la capitale en 2022, sont responsables de près de la moitié des émissions de particules fines (PM) des voitures mesurées, alors que ces véhicules ne représentaient que 12% des véhicules mesurés.
Les voitures diesel Euro 5, appelées à disparaître en 2025 et qui représentaient quant à elles 20% de l’ensemble, étaient responsables de 40% des émissions de monoxyde d’azote des voitures.
Parmi les véhicules dont le nombre de particules (PN) à l’échappement a été mesuré, 5% des véhicules diesel censés être équipés d’un filtre à particules présentaient des concentrations de PN indiquant un dysfonctionnement ou retrait du filtre à particules. Ces 5% de véhicules étaient responsables de plus de 90% des émissions totales de PN mesurées.
Pour réaliser cette étude, l’International Council for Clean Transportation en partenariat avec Bruxelles Environnement a mesuré pendant plusieurs semaines les émissions de 130.588 véhicules en circulation à huit endroits de la Région de Bruxelles-Capitale. (Avec Belga – Photo: Belga)
■ Reportage de Camille Tang Quynh, Béatrice Broutout et Djop Medou Mvondo