Un quart du personnel est manquant dans les CPAS bruxellois

Les CPAS bruxellois ne parviennent plus à engager d’assistants sociaux. Les candidats sont peu nombreux et ceux qui se présentent n’ont pas les compétences exigées. Un quart du personnel est manquant.

La pénurie est qualifiée d’alarmante et met en danger le maintien du service aux personnes précarisées. Les places vacantes sont en augmentation dans les 19 CPAS de la Région bruxelloise. Selon Georgy Manalis, responsable de la fédération des CPAS bruxellois, il manque un quart du personnel global.

“C’est principalement un problème d’image des CPAS. Nous devons balayer devant notre porte, car les niveaux barémiques ne sont pas aussi élevés que ce qu’exigerait un emploi dans un CPAS. Les salaires ne sont pas assez hauts par rapport aux difficultés.” Toutes les communes sont touchées par la pénurie d’assistants sociaux même si certaines connaissent des difficultés plus importantes.

Dès l’école, l’image des CPAS est dégradée avec une administration trop lourde, une procédure aussi. “Les CPAS aident et prennent par la main aussi. Nous aidons les gens. Nous appelons le fédéral pour mieux équilibrer l’administratif et le travail social.”

Les burn-out se multiplient au même rythme que les crises. Les CPAS lancent un appel à tous les niveaux de pouvoirs, que cela soit la Région, la Fédération Wallonie Bruxelles ou le fédéral. “Il faut donner un meilleur accès selon les diplômes, mieux répartir la charge de travail. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons revaloriser le travail, ” conclut Georgy Manalis.

■ Interview de Georgy Manalis, responsable de la fédération des CPAS bruxellois par Murielle Berck et Jim Moskovics.

Photo: Belga