Un pompier rétrogradé pour des propos racistes
Il passe du grade de caporal à celui de simple pompier pour des propos racistes tenus sur Facebook en octobre dernier, relate la RTBF.
“Quand même bizarre que les 3 communes où on compte le plus de cas positifs à Bruxelles (+ou- 4800/commune) sont Anderlecht, Molenbeek, Schaerbeek…“. S’ensuit une autre publication, mise en ligne par une deuxième personne, déclarant: “Moi, je sais pourquoi et j’espère que les décès y seront plus nombreux“.
Le pompier ambitionnait d’accéder au grade de sergent
À la suite de ces mots, une enquête sera lancée. Si ce pompier souhaitait accéder au grade de sergent, il va devoir patienter désormais. En effet, il devra d’abord repasser l’examen qui mène au grade de caporal avant celui de sergent.
Cependant, le pompier conteste la sanction et a déjà introduit un recours devant la chambre régionale de recours de la Région bruxelloise.
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À l’époque, plusieurs députés s’étaient indignés des propos du pompier et avaient fait pression auprès de Pascal Smet (One.Brussels), Secrétaire d’État en charge du Siamu et sur la direction du corps de pompiers pour qu’il y ait une sanction. Ils sont aujourd’hui satisfaits.
Y.M. – Photo : Belga/Henri Verlooy
Conformément à la loi du 23 juin 1961, le pompier concerné souhaite apporter un droit de réponse à cet article :
D’une part, la procédure disciplinaire est actuellement toujours en cours et aucune sanction n’a pour l’heure été adoptée contrairement à ce qui a pu être dit.
À ce stade, et conformément aux arrêtés du gouvernement bruxellois, seule une proposition de sanction a été prise par le service GRH.
Suite à cette proposition, un recours auprès de la Chambre de recours régionale a été introduit afin d’y faire valoir nos observations.
Ce ne sera qu’à la suite de ce recours que l’autorité compétente aura à prendre une décision finale par laquelle elle décidera de sanctionner ou non le pompier sur base de tous les éléments de fait et de droit du dossier.
D’autre part, dans l’attente de la décision de l’autorité compétente, il convient de rappeler que les principes de présomption d’innocence et d’impartialité de l’autorité disciplinaire, ainsi que les droits de la défense, sont de mises et doivent être respectés.
Nous ne pouvons en l’état que regretter les pressions politiques exercées et revendiquées par certains membres du pouvoir législatif bruxellois sur le cours d’une procédure disciplinaire.
De la même manière, il n’est pas non plus acceptable que la qualification des faits de « racistes » – ce qui est formellement contesté – soit le résultat de l’influence de tiers à ladite procédure.
La procédure disciplinaire doit pouvoir se poursuivre de manière objective et indépendamment des pressions exercées sur la direction du SIAMU.