Un monument sera érigé à la mémoire de trois résistants bruxellois

Le 23 avril 1943, Youra Livchitz, Jean Franklemon et Robert Maistriau, mènent avec succès une opération de sabotage d’un train de déportation.

Dans ce train, 1.631 Juifs, dont 262 enfants.

Le parlement bruxellois a donné son feu vert, mardi, à l’unanimité, à une proposition de résolution demandant d’ériger un monument à la mémoire de ces trois résistants bruxellois ayant sauvé de nombreux Juifs, échappés du ’20e Convoi’, durant la Seconde guerre mondiale.

113 personnes sauvées

Armés d’un pistolet et d’une lampe rouge, les trois résistants étaient parvenus à arrêter le train à hauteur de Boortmeerbeek, ce qui permit à 231 déportés de prendre la fuite. Même si une bonne partie d’entre eux furent tués ou repris par les Nazis, 113 personnes avaient pu échapper à la mort.

Blessé lors de l’opération, Youri Livchitz avait ensuite vécu caché à Bruxelles, mais il fut dénoncé par un membre de leur réseau et ensuite fusillé par les Allemands. Robert Maistriau et Jean Franklemon furent, eux, arrêtés mais ils parvinrent tout de même à survivre à la guerre.

Bientôt des rues à leurs noms ?

Selon Bianca Debaets (CD&V), à l’initiative de la proposition de résolution, mis à part une stèle près de la gare de Boortmeerbeek et deux ‘Pavés de la Mémoire’ à Uccle, cet acte de résistance n’est guère honoré dans l’espace public.

C’est pourquoi le parlement bruxellois demande au gouvernement bruxellois de faire ériger un monument commémoratif en l’honneur de ces trois héros et aussi de toutes celles et ceux qui ont lutté contre la barbarie nazie. L’idée est aussi d’inciter des communes bruxelloises à leur attribuer des noms de rue.

avec Belga – Photo : BX1