Un hôpital fictif bombardé à Bruxelles pour appeler l’UE à sanctionner Israël

L’objectif: dénoncer “le génocide à Gaza” et la catastrophe humanitaire “sans précédent” en cours dans l’enclave palestinienne. Les soignants mobilisés appellent l’Union européenne (UE) à prendre des sanctions concrètes contre Israël, dont la suspension “immédiate” de l’accord d’association de l’UE avec Israël.

Un hôpital fictif en proie à de faux bombardements campait jeudi matin devant le Parlement européen, à Bruxelles, lors d’une action organisée par les syndicats et organisations européennes du secteur de la santé.

“Soignants en voie de disparition”, “Des sanctions, maintenant”, arboraient des pancartes. Plus de 150 travailleurs et travailleuses d’organisations européennes du secteur de la santé étaient rassemblés dès 10h30 sur la place du Luxembourg, où trônait un hôpital reconstitué sous forme de tente humanitaire. Des cibles étaient apposées sur la tente ainsi que sur les blouses des soignants mobilisés pour dénoncer “l’effondrement sanitaire et humanitaire à Gaza utilisé comme arme de guerre”. Au cours de l’action, une mise en scène montrait de faux blessés jonchant le sol, pendant que l’hôpital était en proie à des bombardements fictifs – faisant écho aux structures hospitalières bombardées à Gaza. “En tant que représentants du secteur de la santé, nous sommes profondément indignés par les souffrances infligées à nos collègues et à la population palestinienne”, a insisté le front commun syndical, composé notamment de la CNE-CSC, de la CGSP-ACOD et de l’ACV-Puls. “Mais plus encore, nous sommes révoltés par l’inaction des autorités nationales et européennes.”

Les organisations appellent à l’arrêt “immédiat et inconditionnel” des attaques contre les infrastructures et le personnel de santé dans l’enclave palestinienne, ainsi qu’à la libre circulation de l’aide humanitaire, en toute sécurité. Ils réclament des sanctions concrètes de la part de l’UE et de ses États membres, à commencer par la suspension immédiate de l’accord d’association avec Israël, “afin de contraindre Israël” à arrêter ses bombardements.

Selon Yves Hellendorff, coorganisateur de la mobilisation, cette “barbarie” doit cesser. Pour ce faire, il est nécessaire que l’Europe intervienne. “Nous, soignants, ça nous fait mal aux tripes de voir que ceux qui soignent et qui apportent de l’aide humanitaire – normalement protégés selon un principe élémentaire d’humanité – ne sont plus seulement des victimes, mais sont devenus des cibles”, a insisté l’ex-secrétaire national CNE Non Marchand.

Les organisations appellent à l’arrêt “immédiat et inconditionnel” des attaques contre les infrastructures et le personnel de santé dans l’enclave palestinienne, ainsi qu’à la libre circulation de l’aide humanitaire, en toute sécurité. Ils réclament des sanctions concrètes de la part de l’UE et de ses États membres, à commencer par la suspension immédiate de l’accord d’association avec Israël, “afin de contraindre” le pays à arrêter ses bombardements.

Le 23 mai dernier, les syndicats belges du personnel de santé avaient lancé un appel aux organisations de travailleurs de la santé, aux associations humanitaires, ainsi qu’aux structures européennes solidaires avec le peuple palestinien. À ce jour, plus de 140 organisations issues de 20 pays européens ont rejoint l’appel pour exiger des 27 pays qu’ils agissent.

Belga

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