Un feu vert prolongé pour les cyclistes et les piétons au carrefour de la rue Belliard et l’avenue des Arts
Les embouteillages causés par des vélos, ça existe. Pour lutter contre ce phénomène, Bruxelles Mobilité veut agir en changeant le phasage des feux de signalisation.
Le grand changement se situe au carrefour entre la rue Belliard et l’avenue des Arts. Plus d’un million de cyclistes y passent chaque année.
Le temps d’attente y était très long. Donc, depuis ce matin, le feu reste au vert entre 1 et 9 secondes de plus.
Le temps est calculé en fonction du trafic, détecté par les caméras de surveillances qui se trouvent au-dessus des feux. Selon la densité de voiture, l’heure ou la densité de vélos, le temps est automatiquement adapté.
Les cyclistes ont désormais minimum 12 secondes et maximum 24 secondes pour traverser en sécurité.
Ceux que nous avons rencontrés se réjouissent de cette nouveauté : “C’est super. Comme ça, on s’arrête moins“, nous dit une cycliste. Un autre : “Comme les piétons, j’essaie de faire attention, mais quand un feu est très long et qu’il n’y a pas d’automobile, ça m’arrive souvent de le griller“.
C’est aussi pour cette raison que la durée du vert a été modifiée : pour une politique de mobilité efficace et pour que les usagers respectent les règles, il faut qu’ils les jugent juste et qu’elles s’adaptent à leurs pratiques.
Le GRACQ heureux par cette nouveauté
D’ailleurs, selon Florine Cuignet du GRACQ (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens), s’arrêter et poser son pied à terre est plus difficile qu’il n’y paraît : “Pour un cycliste qui ne dispose pas d’une assistance électrique, le fait de mettre le pied à terre et puis de redémarrer, ça représente une dépense énergétique qui équivaut à un détour de 80 mètres“.
L’association voudrait que cette décision soit encore élargie : “On a encore énormément de feux qui sont très longs, très pénalisants, pour lesquels les cyclistes ne voient pas toujours l’intérêt et ils les franchissent. Je crois que plus une ville s’adapte à son public, moins on va avoir de gens qui commettent des infractions“, ajoute Florine Cuignet.
Pour le GRACQ, il s’agit d’une première étape. Des initiatives similaires existent dans d’autres pays comme les Pays-Bas. Des zones vertes ont été créées afin d’éviter que le cycliste ne mette le pied à terre. Au Danemark, le feu passe plus rapidement au vert quand il pleut.
■ Un reportage de Vanessa Lhuillier et Daniel Magnette