Un chèque de 50 euros par famille pour les vacances ? C’est en tout cas l’envie de Christophe Cocu, directeur de la ligue des familles
À Bruxelles, c’est une famille sur deux qui se trouve dans la précarité, d’après une étude de la ligue des familles. Cela touche majoritairement les familles monoparentales qui ont du mal à jongler entre travail et temps libre de leurs enfants. Le secteur est en cours d’être réformé et des mesures sont attendues. Pour en parler, Christophe Cocu, directeur de la ligue des familles, était l’invité du 12h30.
Alors que l’idée d’uniformiser le calendrier scolaire francophone et flamand est au cœur des discussions, pour Christophe Cocu, celui des francophones est le bon. Il souligne tout de même deux freins : “Il n’est pas aligné sur les autres communautés, ce qui peut poser un problème pour certains parents et c’est difficile pour les couples séparés de s’organiser.”
Selon une étude, les parents déboursent en moyenne 500 euros par an pour les activités des enfants. Un montant élevé, que tout le monde ne peut pas se permettre. L’explication est assez logique selon le directeur de la ligue des familles : “Les enfants ont 15 semaines de congés, contre 4 pour les parents.” Et si certains se tournent vers les stages, ceux-ci ont un certain coût.
Le budget consacré à l’accueil temps libre de la Fédération Wallonie Bruxelles est de 65 millions, ce qui est jugé insuffisant. Alors que la proposition d’un nouveau décret est toujours en concertation, pour Christophe Cocu : “C’est l’accessibilité qui doit être renforcé et la qualité. Il faut donc investir des moyens pour cela, ce qui permettra aux parents d’avoir une meilleure vision des choses, notamment sur l’équilibre vie/famille.”
Quelques propositions
Le directeur de la ligue des familles défend le fait qu’il faudrait que les écoles organisent plus d’activités directement dans l’enceinte, ou alors qu’elles prévoient des transports dédiés. De plus, il souhaite intégrer le temps de midi dans le temps d’école et proposer 5h de garderie gratuite par semaine. Il s’inquiète tout de même quant au manque de moyen et explique : “Ici, on est dans le cadre d’une réforme d’un secteur, mais difficile de réformer sans moyens.”
Selon lui, les chèques sont une mesure alternative qui pourrait être prise par différents niveaux de pouvoir. Il propose notamment un chèque vacances de 50 euros, tout en laissant aux parents, le soin de choisir dans quelle activité l’utiliser.
■ Interview de Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles, au micro de Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier
