Un avocat qui a survécu aux attentats du 22 mars poursuit l’État belge et la STIB en justice
Le gouvernement belge a-t-il systématiquement induit en erreur les victimes des attentats du 22 mars 2016 ? Un avocat qui a survécu à l’explosion dans le métro de Bruxelles en est convaincu. Il a mené une enquête ces dernières années et a rencontré tellement d’irrégularités qu’il a décidé cette semaine de poursuivre l’État belge en justice, rapportent mercredi soir les sites d’information HLN.be et VTM Nieuws.
Le 22 mars 2016, Nic Reynaert se trouvait dans le métro qui a été la cible d’une attaque terroriste. La bombe avait explosé dans le wagon à côté de celui dans lequel il se trouvait. La détonation était si puissante qu’elle l’a rendu temporairement sourd.
L’homme a repris ses activités d’avocat en 2017 et depuis, dit-il, il a constaté que l’État belge a laissé les survivants à leur sort. “On l’a fait en ne répondant pas de manière adéquate le jour de l’attaque, mais aussi en retenant des informations médicales cruciales et en compliquant inutilement les procédures d’indemnisation“, pointe-t-il.
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Un acte d’assignation de 55 pages
Nic Reynaert a rassemblé des documents, s’est entretenu avec des victimes et des témoins et, il y a un an, a commencé à rédiger un acte d’assignation de 55 pages. Cette semaine, accompagné d’un huissier, il a été remis au Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) et au Parlement fédéral, mais aussi à la Stib, qui exploite le métro bruxellois, et au siège de la compagnie d’assurances Ethias.
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L’une des formes de négligence les plus importantes et les plus préoccupantes, selon l’avocat de Flandre occidentale, concerne les soins médicaux apportés aux survivants, ou leur absence. “Cela a déjà commencé le jour de l’attaque elle-même. Après à peine 45 minutes, je me suis retrouvé sur le seuil de l’hôpital sans aucune information ni conseil. À partir de ce moment-là, j’ai dû me débrouiller tout seul”, regrette-t-il.
L’affaire débutera par une audience d’introduction… le 22 mars prochain.
Avec Belga – Photo : Laurie Dieffembacq