Un agent de la STIB tabassé devant chez lui par un fraudeur
Fin novembre, un agent de sécurité de la STIB a été agressé devant son domicile par un fraudeur. En cause, l’amende qu’il avait infligé à son agresseur, qui avait fraudé.
L’agression a eu lieu le 28 novembre, mais n’a été rendue publique que ce samedi, dans les pages de La Capitale. Des collègues expliquent ainsi que “cet agent avait repéré ce gars, qui était passé outre les portiques sans payer et, directement, ce fraudeur, pris en flagrant délit, s’était montré très menaçant et l’avait d’ailleurs menacé de représailles“. Quelques jours après, le fraudeur attendait le contrôleur devant son domicile molenbeekois, avant de le tabasser.
Le personnel de la STIB s’interroge désormais sur la manière dont l’agresseur est parvenu à obtenir l’adresse du contrôleur. “On pense que le fraudeur a potentiellement pu localiser notre collègue après réception du procès-verbal sur lequel figure le nom de l’intervenant“. Ses collègues condamnent également la réaction du gestionnaire des transports en commun bruxellois : “On ne comprend pas pourquoi cette grave agression a été passée sous silence en interne. Normalement, chaque agression de l’un des nôtres fait l’objet d’une communication en interne, mais ici, sous prétexte que cela s’est passé en dehors de son travail à la STIB, ils font comme s’il ne s’était rien passé“. Le Parquet de Bruxelles, lui, confirme que l’auteur des faits a été appréhendé et sera auditionné fin décembre.
Interrogée par nos confrères de La Capitale, Cindy Arents, porte-parole de la STIB, a répondu qu’aucune trace de cette affaire n’a été trouvée en interne, mais qu’ils “prennent très au sérieux tous les cas d’agression à l’encontre de leur personnel“. Et de condamner, elle aussi, la présence du nom du contrôleur sur l’amende : “Le nom de l’agent ayant effectué le contrôle est indiqué sur le procès-verbal envoyé au domicile du contrevenant. Il s’agit d’une obligation légale. La STIB est favorable à un changement en la matière afin que le nom de l’agent ne soit plus mentionné“. Des tractations internes, entre la direction, les agents et les syndicats, seraient en cours.
Arnaud Bruckner – Photo : Belga / C. Delannois