Uber contraint de s’arrêter à 18h : aucune décision avant lundi après-midi, de nouvelles actions possibles
Sur une décision de justice tombée mercredi, l’application Uber cesse de fonctionner depuis ce vendredi, à 18h. Les chauffeurs LVC mènent depuis trois jours des actions sur le territoire bruxellois pour se faire entendre.
Ce vendredi, des chauffeurs se sont d’abord rassemblés rue de la Loi pour ensuite prendre la direction du Heysel. “On a l’impression que c’est prémédité ce qui nous aujourd’hui. En 2021, c’est encore l’anarchie à Bruxelles dans le secteur des taxis LVC”, explique Amsaa Snairbi, porte-parole de l’Union des chauffeurs de limousine en Belgique. Ils se sont ensuite rendus vers le Parlement bruxellois pour discuter avec le gouvernement bruxellois et des députés de la majorité.
D’après une décision de justice, l’application Uber a cessé de fonctionner ce vendredi à 18h00. Alors, les chauffeurs demandent au gouvernement bruxellois un changement de législation avant ce soir. “Vu les nombreuses promesses qu’ils n’ont pas tenues, nous, on ne bougera pas tant qu’on n’aura pas obtenu le droit de travailler”, confie un chauffeur.
Selon la législation, à Bruxelles, seul 200 chauffeurs LVC pourront continuer à travailler, soit 10% des chauffeurs seulement.
Aucune solution ce vendredi
Selon nos informations, aucune solution temporaire n’a pu être trouvée ce vendredi pour permettre aux chauffeurs Uber de reprendre leur travail après 18h00.
Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) a expliqué au Parlement bruxellois qu’il importait d’aller vite dans la gestion du dossier du transport rémunéré des personnes, mais pas face à “l’urgence créée par Uber” et le délai de fermeture de sa plate-forme.
Aucune décision ne sera donc prise autour de ce dossier avant lundi après-midi, nous a-t-il été confirmé à bonne source. Uber est donc désormais bloqué pour les chauffeurs LVC depuis 18h00, et elle le restera durant tout le week-end.
Les chauffeurs LVC indiquent que de nouvelles actions auront probablement lieu d’ici lundi, mais celles-ci seront spontanées. Ils ont donné jusqu’à lundi à Rudi Vervoort pour trouver une solution autour de ce dossier. Si aucun accord n’a pu être dégagé, le dossier passera entre les mains des députés bruxellois, de la majorité et de l’opposition.
L’entreprise Uber précise de son côté que sa pétition réclamant au gouvernement bruxellois une solution viable pour les chauffeurs LVC atteint déjà près de 19 000 signatures à l’heure d’écrire ces lignes.
■ Reportage de Camille Tanq Quynh, Nicolas Scheenaerts et Laurence Paciarelli.