Trottinettes partagées: Bolt et Dott seront les deux seuls opérateurs à Bruxelles
L’été dernier, le gouvernement bruxellois adoptait un nouvel arrêté visant à mieux réglementer les services de cyclopartage à Bruxelles (dont les trottinettes en libre-service). L’objectif : limiter le nombre d’opérateurs ainsi que la flotte globale et interdire le stationnement en dehors des zones dédiées (dropzones).
Au 1er janvier 2024, avec un mois de transition, les trottinettes seront donc limitées à 8.000 en Région bruxelloise, contre plus de 20.000 aujourd’hui, et le nombre d’opérateurs passera d’une dizaine à deux. Les sociétés Dott et Bolt ont remporté l’appel à candidatures lancé cet automne par Bruxelles Mobilité, apprend-on ce vendredi. Afin de laisser aux autres opérateurs le temps de s’adapter, une période de transition est prévue jusqu’au 1er février 2024.
A côté des trottinettes, l’appel à candidatures a permis de désigner 3 opérateurs pour les services de vélos partagés (3 x 2.500 vélos) Bolt, Dott et Voi, 2 opérateurs pour les scooters (2 x 300 scooters) Felyx et GO sharing et 2 opérateurs de vélos-cargo (2 x 150 vélos cargo) TIER et Pony.
Bruxelles Mobilité a reçu 27 candidatures proposées par 15 opérateurs et précise que parmi les nombreux critères de sélection, l’administration a examiné la capacité des opérateurs à assurer le respect des règles de stationnement et de sécurité routière, la gestion de la flotte en vue de limiter l’impact sur le trafic, l’accessibilité et l’inclusivité des services, l’intégration de ces services avec l’offre de transport bruxelloise… “L’exemplarité environnementale et socio-économique ont également pesé lourd dans la balance.”
Dropzones
Enfin, le principe des “dropzones” obligatoires est étendu à l’ensemble du territoire de la Région bruxelloise à partir de janvier, avec des amendes/redevances plus corsées en fonction de la nécessité de déplacement, ou d’enlèvement de l’engin abandonné en dehors de celles-ci.
En mars, le gouvernement de la Région bruxelloise avait déjà fait savoir que plus de 3.000 dropzones seraient placées sur le territoire régional. 1.000 dropzones ont été mises en oeuvre par Bruxelles Mobilité et les communes bruxelloises et devrait atteindre 1.500 dropzones dans les prochaines semaines
Au 1er février 2024, le système sera effectif pour 11 communes bruxelloises : Berchem-Sainte-Agathe, Koekelberg, Evere, Woluwé-Saint-Pierre, Etterbeek, Ixelles, Saint-Gilles, Jette, Ganshoren, Watermael-Boisfort et Auderghem où le nombre de dropzones marquées en voirie est suffisant.
Pour les autres communes, les opérateurs “verrouilleront”, via leur système de suivi GPS des engins, des dropzones “virtuelles” aux emplacements choisis par les autorités et les marquages au sol seront réalisés progressivement au fur et à mesure du retour de la belle saison.
Il est à noter que les communes elles-mêmes peuvent également installer de telles zones. Dans le cas de la Ville de Bruxelles, les dropzones seront mises en place sur les voiries communales, à l’intérieur de la petite ceinture. Les zones peuvent également être aménagées sur le R20, mais elles sont alors à charge de la Région, qui reste par ailleurs responsable de ces installations sur les routes régionales.
Rédaction
►Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli