Tarifs sociaux, malades longue durée, tabac : tout ce qui change ce 1er avril

Plusieurs mesures changent à partir de ce 1er avril.
Fonds retour au travail
La portée du Fonds retour au travail sera élargie à partir du 1er avril. Les travailleurs salariés et les chômeurs reconnus en incapacité de travail depuis plus d’un an pourront également y faire appel.
Instauré en avril 2024, le Fonds retour au travail s’adressait jusqu’ici aux personnes licenciées pour cause de force majeure médicale et reconnues inaptes au travail depuis moins d’un an. Il permet aux personnes reconnues en incapacité de travail d’obtenir une intervention financière afin de bénéficier d’un service spécialisé et personnalisé, notamment un accompagnement de carrière ou un coaching. Concrètement, l’employeur qui invoque la force majeure médicale pour mettre fin au contrat de travail doit verser une contribution de 1.800 euros au Fonds. Pour bénéficier de l’intervention, les personnes en incapacité de travail doivent introduire une demande auprès de l’Inami (Institut national d’assurance maladie invalidité) et peuvent recevoir un voucher unique d’une valeur maximale de 1.800 euros afin de bénéficier d’un service spécialisé et personnalisé. Celui-ci ne peut être offert que par un prestataire agréé par l’Inami. À partir du 1er avril, le Fonds sera donc également accessible aux travailleurs salariés et aux chômeurs qui sont reconnus en incapacité de travail depuis plus d’un an
Les produits de tabac ne peuvent plus être exposés dans les magasins
Les produits de tabac ne peuvent plus être exposés dans les points de vente à partir du 1er avril, selon une modification de la loi du 24 janvier 1977 relative à la protection de la santé des consommateurs. Cette interdiction concerne tant les cigarettes que les cigares, les papiers à cigarette, les tabacs à pipe à eau ou les cigarettes électroniques. Par ailleurs, la vente de ces produits sera interdite dans les commerces alimentaires de plus de 400 mètres carrés.
Tous les produits liés au tabac, aux produits à fumer ou aux cigarettes électroniques ne peuvent plus être exposés dans ou depuis l’extérieur des points de ventes accessibles au grand public, comme les librairies, les supermarchés, les stations essence, les magasins de nuit ou encore les magasins de détaxe dans les aéroports. Concrètement, les détaillants doivent cacher les produits dans des tiroirs, des récipients fermés ou derrière des rideaux, des portes coulissantes ou des vitres opaques. Le lieu de stockage doit par ailleurs rester neutre et sobre, sans lumières, images ou mentions de marque. Il ne peut pas être mis en avant et ne peut être ouvert que par le personnel du magasin. Il doit par ailleurs être fermé directement après utilisation, et le réassortiment ne peut se faire qu’en dehors des heures d’ouverture si les produits sont visibles par les clients. Les clients pourront acheter les produits de tabac grâce à une liste neutre (sans image, ni couleur) qui présente les marques, les types de produits, les quantités et les prix. La liste pourra être en format papier ou numérique. En cas d’infraction, le détaillant peut être puni d’une peine de prison allant d’un mois à un an et d’une amende allant de 2.000 à 800.000 euros.
Nouvelle hausse des tarifs sociaux pour l’énergie
Les tarifs sociaux en vigueur pour l’électricité et le gaz naturel vont à nouveau augmenter ce 1er avril. Il s’agit néanmoins d’une augmentation moins forte que lors des derniers trimestres, ressort-il des données de la CREG, le régulateur fédéral de l’énergie.
Ainsi le tarif social électricité augmentera de quelque 9% sur la période avril-juin par rapport aux premiers mois de l’année. Lors des deux derniers trimestres, l’augmentation avait été de plus de 10%. Il reste néanmoins inférieur à ce qu’il était début 2024. Pour le gaz naturel et le chauffage, la hausse sera de 5%, là où elle était de 15% il y a trois mois. Le tarif social est un tarif moindre appliqué à certaines catégories de personnes ou de ménages. Il ne varie pas, quelque soit le fournisseur d’énergie. La CREG fixe le tarif chaque trimestre.
Les tarifs de De Lijn augmentent
La société flamande de transports en commun De Lijn augmentera ses tarifs à partir du 1er avril. Cette hausse est due au nouveau cadre tarifaire de la société, établi en février dernier par le gouvernement flamand. L’inflation sera en moyenne de 18,37% et est destinée à rattraper l’indexation de ces dernières années, a précisé De Lijn.
Ainsi, le prix du ticket standard passera de 2,5 à 3 euros. Le billet pour 10 voyages grimpera de 17 à 21 euros, alors que le ticket journalier augmentera de 7,5 à 9 euros pour un adulte et de 4 à 4,5 euros pour un enfant. Enfin, la carte de 50 voyages verra son prix fixé à 90 euros, contre 75 euros auparavant. Concernant les abonnements, le Buzzy Pass annuel pour les plus jeunes sera 10 euros plus cher pour atteindre 66 euros. Cette hausse sera de 40 euros chez les 12-17 ans, pour grimper à 255 euros. L’abonnement des 18-24 ans restera par contre au même tarif, à 215 euros. L’abonnement annuel Omnipas, de 25 à 64 ans, s’élèvera à 416 euros (contre 351 euros auparavant), et celui pour les plus de 65 ans gagnera 9 euros pour s’établir à 67 euros. Enfin, De Lijn ajoute que le coût opérateur d’un ticket SMS passera de 0,15 à 0,25 euro et la durée de validité des produits sur une carte électronique ne sera plus que d’un an.
Rédaction avec Belga