Swissport Belgique: 1.500 emplois menacés, le fret de Brussels Airport épargné
Swissport Belgique explique que ses efforts de redéploiement, engagés avant la crise, ont été “radicalement” bouleversés par l’effondrement mondial du marché consécutif à la pandémie du Covid-19.
Swissport en Belgique va déposer le bilan et se déclarer en faillite auprès du tribunal de commerce néerlandophone de Bruxelles pour son entité Swissport Belgium SA, prestataire de services au sol à l’aéroport de Bruxelles, et pour sa filiale Swissport Belgium Cleaning SA, a annoncé lundi l’entreprise.
Près de 1.500 emplois sont menacés. Swissport Belgique explique que ses efforts de redéploiement, engagés avant la crise, ont été “radicalement” bouleversés par l’effondrement mondial du marché consécutif à la pandémie du Covid-19.
“Tous les scénarios possibles ont été évalués. Un plan de redressement a été construit, tenant compte de la reprise progressive des activités aéroportuaires, mais les conditions permettant de le rendre financièrement viable n’ont pas pu être réunies“, souligne l’entreprise dans un communiqué.
Les activités de fret menées par Swissport Cargo Services Belgium SA, une entité juridique distincte, ne sont par ailleurs pas concernées et continueront de servir les clients des aéroports de Bruxelles et de Liège. Cette entité emploie quant à elle 467 employés.
Des situations à anticiper dans les plans de relance, dit Clerfayt
L’annonce du dépôt de bilan de Swissport et de la menace sur 1.500 emplois à l’aéroport national illustre les craintes d’une diminution importante de l’activité économique dans plusieurs secteurs. Il faut anticiper ces situations prévisibles dans les plans de relance, a affirmé lundi le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI). Sur les 1.500 emplois menacés, 30% sont occupés par des habitants de la capitale, estime Benard Clerfayt. “Après la crise sanitaire, certains secteurs, dont l’aérien, vont subir des dégâts d’ampleur inédite: les entreprises vont licencier et le nombre de faillite va augmenter. Nous nous attendons à une diminution importante de l’activité économique dans plusieurs secteurs. Nous devons anticiper ces situations prévisibles dans nos plans de relance“, a commenté le ministre bruxellois de l’Emploi. Aux yeux de Bernard Clerfayt, ceux-ci doivent s’inscrire dans le plan de relance européen pour une croissance verte, numérique et inclusive, indispensable à la création d’emploi.
Le ministre régional assure que la formation et l’accompagnement des personnes qui auront perdu leur emploi seront au cœur des politiques d’emploi dans la capitale. “Nous nous engageons à accompagner toutes les personnes licenciées afin qu’elles puissent rebondir vers un nouvel emploi. En particulier, nous mettrons l’accent sur les métiers en pénurie et les métiers d’avenir. Dans ce cadre, la formation sera un vecteur incontournable de la relance“, a conclu le ministre bruxellois de l’Emploi. (Avec Belga)
- Reportage de Philippe Jacquemotte, Yannick Vangansbeek et David Ferral.