Sven Gatz (Open VLD) : “Mon parti évolue vers une régionalisation à quatre”

Le ministre bruxellois néerlandophone réfute l’idée de Bruxelles comme une sous-région. Mais il estime que les Régions bruxelloises, flamandes, wallones et la communauté germanophone doivent bénéficier de compétences égales.

La suggestion de réforme de l’Etat formulée par Annelies Verlinden (CD&V) et basée sur un “modèle 2+2” a été très mal accueillie par les partis francophones mercredi soir. Dans un premier document envoyé aux rédactions en prévision de la conférence qu’elle allait donner dans l’après-midi à l’UGent, le cabinet d’Annelies Verlinden indiquait que la ministre allait suggérer une réforme de l’Etat sur base d’un “modèle 2+2” avec deux entités fédérées (‘deelstaten’ en néerlandais, Flandre et Wallonie) et deux sous-entités (‘deelgebieden’, Bruxelles et la partie germanophone Ostbelgien).

En tant que Bruxellois néerlandophone, qu’en pense Sven Gatz (Open-VLD), ministre bruxellois en charge du Budget ? Il était l’invité de Toujours + d’Actu ce jeudi midi : “C’est un peu du CD&V tout craché“, regrette-t-il. “C’est une prise de position qui n’est pas claire.” Il s’interroge : “Soit c’est un peu une interférence des communautés sur le territoire régional. Et je ne vois pas l’intérêt pour réinventer un 2 + 2. Soit c’est un 2 + 2 comme interprété depuis hier par les francophones, avec deux grandes régions et deux régions subordonnées, et alors je partage leur désaccord“.

“Quatre Régions égales”

En cas d’une Belgique à quatre Régions, Sven Gatz plaide pour qu’elles partagent les mêmes compétences et les mêmes droits et devoirs à l’égard du fédéral, “sinon ça n’a pas de sens“.

Si on fait une réforme, elle doit alors être plus importante“, indique le ministre bruxellois. “Bruxelles serait alors prête à prendre son sort entre ses mains. Il faudra alors rectifier la loi de financement des Régions qui n’est pas favorable à Bruxelles.

Le libéral flamand reconnait que cette vision de Région à quatre correspond à la vision de son parti au niveau national, “mais il y aura encore beaucoup d’arguments à développer. Le débat est là. On ne pourra pas éviter la réforme sur la loi de financement et je compte bien le préparer“.

T.D. et Belga, image Belga