Sur 863 disparitions inquiétantes, 680 personnes ont été retrouvées vivantes en 2021
En 2021, il y a eu 863 disparitions inquiétantes dans notre pays, soit 10% en plus qu’en 2020, selon des chiffres transmis par le cabinet du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), dans le cadre de la Journée internationale des enfants disparus.
Il est toujours difficile de déterminer les causes concrètes de ces statistiques, relève le cabinet. “Cependant, la pandémie de coronavirus et les mesures y afférentes peuvent en partie expliquer le nombre plus faible de disparitions en 2020, ainsi que l’augmentation constatée en 2021 du fait de l’assouplissement des mesures“.
Deux fois plus de corps et véhicules retrouvés dans l’eau
En 2021, la cellule Personnes disparues (service d’appui spécialisé de la police fédérale) a effectué 57 recherches sous l’eau. Ainsi, 80 véhicules ont été détectés et sortis de l’eau et 20 corps de personnes disparues y ont été retrouvés. Ce dernier chiffre représente un doublement par rapport à 2020, où 10 corps avaient été sortis de l’eau. Il s’agit d’une des conséquences des inondations dévastatrices en Wallonie, qui avaient fait 41 victimes en juillet dernier.
Aujourd’hui, 797 personnes sont toujours signalées comme ayant disparu de manière inquiétante. Les dossiers les plus anciens remontent aux années 1970 et 1980 et sont devenus des affaires non élucidées, dites “cold cases”. Par ailleurs, au cours des dernières décennies, de nombreux corps sans vie non identifiés ont été découverts. “Au moment où ces corps ont été enterrés, les techniques actuelles de détection de l’ADN n’existaient pas encore. Dès lors, il est tout à fait possible que de nombreuses anciennes affaires de disparition puissent être résolues grâce au prélèvement de nouveaux échantillons d’ADN provenant des corps non identifiés jusqu’ici“, précise le communiqué.
Dans cette optique, la cellule Personnes disparues a lancé l’opération “Cimetière” en 2021, en vue de déterrer systématiquement les corps non identifiés dans les cimetières du pays pour y prélever un échantillon d’ADN. L’action a commencé en Flandre occidentale, avec 35 exhumations effectuées à ce jour.
Jeudi dernier, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a diffusé une circulaire ministérielle actualisée auprès des parquets, des services de police et de la cellule Personnes disparues dans le but de résoudre encore plus rapidement les affaires de disparition, indique son cabinet. “La circulaire est désormais mieux adaptée à l’ère numérique avec, par exemple, des directives concernant l’enquête à partir de sources ouvertes par le biais des médias sociaux“. Depuis sa création, la cellule Personnes disparues a traité 30.231 dossiers de disparition inquiétante, 29.434 d’entre eux – soit 97,3 % – ont été résolus.
Avec Belga